2. Essai - Gas Gas EC300 Ludivine Puy : un tempérament de feu.

DU COUPLE, DU COUPLE

Poste de pilotage accueillant avec des commandes qui tombent naturellement sous les mains, selle fine et ferme invitant aux transferts de masse, rien ne laisse présager d'une différence avec la version Six Days standard... Action.

A l'heure où la EC stock tracte dans les bas régimes aidant ainsi l'enduriste débutant que je suis, la moto de course n'a qu'une idée en tête : vous catapulter de l'autre côté du double saut qui arrive vite, très vite.

Ici pas la peine de jouer sur le rapport de boîte pour avoir des watts, c'est simple, il y en a d'en bas jusqu'en haut. Surprenante, la Lulu Bike a du couple, du couple et puis… du couple à tous les étages mais se montre aussi explosive dans les tours pour s'exprimer au mieux dans les parties rapides.

Donnant l'impression de ne jamais forcer, le moulin de la Gas sait se montrer violent et volcanique dans les tours. La rotation de la poignée droite est à consommer avec modération lorsque l'on n'a aucun titre (outre celui de champion de sa rue) à son actif, mais l'espagnole sait aussi être civilisée et s'abstiendra de caler sur un coup de piston.

UN VRAI VÉLO

Légère, la moto vire dès le moindre appui sur les repose-pieds ou la moindre traction sur le guidon à l'envergure légèrement réduite pour l'occasion. L'embrayage Magura à commande hydraulique doux à l'usage prend son rôle au sérieux et continuera à faire son office en toute condition d'utilisation.

Là où les suspensions se montraient un peu floues sur les terrains caillouteux, la version racing se montre impériale mais obligera le pilote à rouler dans un bon rythme afin d'offrir toutes ses qualités. Bien équilibrée, la moto se montre stable quel que soit le terrain en mettant le pilote en confiance, mais pour commencer à envoyer du bois, un bon niveau est tout de suite recommandé !

Précis le freinage est un modèle de feeling et de douceur tout en sachant se faire mordant quand il le faut…