2. Essai Honda CBF 125 cm3 : performante et polyvalente

Dès que l'on enclenche le moteur, celui-ci dégage une sonorité feutrée et se trouve avoir un appétit de moineau. En effet, la CBF ne consomme que 3,8 litres au 100 km. Elle bénéficie d'une excellente autonomie . La première enclenchée, les premiers kilomètres avalés montrent une excellente maniabilité et une agilité stupéfiante dans la circulation dense parisienne. Cependant, la selle s'avère être rapidement inconfortable pour le dos. D'ailleurs, la place offerte par la selle passager ne facilitera pas non plus les duos. La boîte de vitesse est bien étalonnée et précise. Les rapports se passent sans esquisser le moindre claquement.

Ce bloc bénéficie d'une large et belle plage d'utilisation. Les accélérations sont suffisamment vives et sécurisantes pour s'extirper le temps d'une balade citadine ou bien sur les routes sinueuses ou encore sur autoroute. D'ailleurs sur autoroute, la vitesse maxi atteinte lors de cet essai a été de 125 km/h compteur. J'ai pu ressentir des petites vibrations au niveau des cale-pieds. Grâce à un couple revu à la hausse (11,2 Nm à 6250 tr/mn), les reprises sont souples en 5è et il n'est pas utile de jouer du levier de vitesse pour chercher de la puissance.

Tout aussi sécurisante, la tenue de route procurée par la moto. Elle s'inscrit dans les courbes comme sur des rails et les changements d'angle s'effectuent sans faire de mouvements brusques. L'ensemble de la suspension remplit parfaitement son contrat, et absorbe avec une relative douceur les imperfections de la route. Cependant la fourche télescopique avant a tendance à manquer de fermeté.

Conclusion

Proposée au tarif de 2 190 € , la Honda CBF 125 est la digne héritière de la CG. Les débuts sont plutôt réussis, tant au niveau des prestations dynamiques qu'esthétiques. Polyvalente et efficace, la japonaise est destinée à un public désireux de s'évader en mode ''balade'' et économique le temps d'un long week-end. La Yamaha YBR a peut-être du souci à se faire.