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2. Essai Kawasaki ER6-f : Sus à la route !

Essai Kawasaki ER6-f : La route servie sur un plateau…

Le petit tour du propriétaire (j'ai jamais compris le sens de cette expression… le propriétaire, ce n'est pas la moto !), bref on fait le tour de la moto et déjà esthétiquement, ça cause pas mal, surtout dans ce vert métallisé… Inaperçu ? Euh non pas là non ! L'esprit « Ninja » de la marque ainsi que sa couleur sont clairement repris et mis en avant. Kawasaki est fier de son rejeton et veut le faire savoir… Le design, l'allure, les finitions, les détails, tout a été travaillé avec beaucoup de soin en commençant par le regard sévère agressif et plongeant qui, s'il avait eu des dents, les aurait bien montrées.


Essai Kawasaki ER6-f : La route servie sur un plateau…


Nous n'avons plus un gros phare central mais deux yeux allongés. La découpe des éléments de carrosserie se finit toujours par des pointes qui soulignent cette idée que chez la marque japonaise, les modèles ont de la gueule et veulent se démarquer au premier regard.


Et ça ne manque pas, tout le monde vous regarde, chose peut être moins fatale si j'avais eu la moto dans son deuxième coloris (noir) mais les faits sont là ! Quand on regarde la moto, elle impressionne, elle est belle ! Certains trouveront que l'avant est particulièrement chargé par rapport à son arrière dépouillé, mais Kawasaki a su dessiner un engin qui mélange finesse et nervosité, où les lignes se suivent sans fausse note, secondées par un cadre tubulaire qui contribue à l'élégance et la personnalité de l'ensemble.

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Quelques changements

Par rapport au modèle précèdent datant de 2006, peu de choses ont changé… en apparence ! Car en fait, en plus des feux totalement redessinés, le pare-brise, au dessin retravaillé, devient réglable, le tableau de bord rétroéclairé blanc change complètement d'aspect pour devenir digital avec un ordinateur de bord qui donne 2 trips, la conso moyenne, la conso instantanée, le kilométrage total ainsi que la jauge à essence. Un compte-tours lisible surplombe toute cette instrumentation.


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A l'instar de la Naked, la serrure de la clé de contact a migré sur le bout du réservoir, laissant place à un pré-dispositif GPS sur le guidon. Le réservoir justement qui se voit habillé d'un cache mat sur lequel est apposé le logo Kawasaki et dont la forme trapézoïdale donne à la moto un côté trapu mais surtout peu pratique si vous compter y clipser un sac.


Essai Kawasaki ER6-f : La route servie sur un plateau…


La selle joue avec la ligne générale, agressive et pointue, tout en garantissant un petit confort tout à fait honnête, appréciable lors des longues sorties ! Par contre, sa structure en deux parties est loin de s'avérer pratique, surtout quand il s'agit de refermer le coffre, car la manipulation est aussi inhabituelle que difficile. Heureusement, l'espace libéré est raisonnable, un petit U ou un bloque-disque y entre facilement. La trousse à outils, elle, est très bien fournie.


Essai Kawasaki ER6-f : La route servie sur un plateau…


L'arrière de la moto dévoile un feu arrière à diodes dessiné… en triangle… Avec des pointes donc (pour changer) mais autant l'avant de la moto est bien chargé, autant le décalage avec la partie arrière si épurée joue en faveur du designer qui a réussi un tour de maître ! Rien ne choque, tout se suit, on passe du « tout » au « presque rien » d'une seule ligne. Et surtout, c'est soigné jusqu'aux moindres détails, comme par exemple le petit récipient de liquide de frein arrière judicieusement camouflé.


Essai Kawasaki ER6-f : La route servie sur un plateau…


La partie basse de la moto est plus soignée que celle de son prédécesseur, les bras oscillants, le pot, les platines repose-pied… tout bien ! Par contre, je ne me ferai jamais à ces pots que l'on glisse sous la moto et qui ressemblent à euh… quelque chose de long et dur un peu en pointe… Ah oui une flûte !


Enfin le châssis, grosse nouveauté de ce restyling, car même s'il semble conserver la ligne du précèdent modèle, sa conception est tout autre cherchant à affiner l'engin. Offrant plus de maniabilité et de souplesse en utilisation quotidienne, rapprochant les pieds du pilote, ces mêmes pieds qu'il sera plus facile de poser à terre.


Les roues de 17 pouces, quant à elles, sont dans les standards de la catégorie, mais la moto est bien équilibrée et question tenue de route, nous allons vite voir que la petite Kawette donne la cadence !


Il faut y aller ?? On monte sur la rutilante machine ! Son accès est facile, contrairement à d'autres… Non je ne vise personne… La selle est basse, tout juste à 80 cm du sol : l'ER6 F annonce la couleur elle s'adresse vraiment au plus grand nombre avec une spéciale dédicace aux petites motardes. La position globale est bonne, pas fatigante, le dos est bien droit, les bras tendus sur un guidon bien placé. On tourne la clé, le bruit de démarrage propre aux bicylindres en ligne, particulièrement désagréable, monte à mes oreilles mais ceci dit, rien d'assourdissant mais cela détonne affreusement avec le look de la bête.


J'enclenche la première, un petit cloc, et tout de suite je me dis qu'en chaussant du 41 le sélecteur de rapport se trouve un peu loin du repose-pied et j'imagine qu'une personne avec un 36/37 devra très certainement changer son sélecteur pour plus de confort… Sélecteur qui au fil des premiers kilomètres et des passages de vitesse se montrera imprécis et avec une trop grande amplitude. Cependant, la moto répond avec une certaine vivacité, elle met de la bonne volonté et l'aiguille du compte tours cherche à s'affoler… Je dis cherche car il faut remettre les choses à leur place, il s'agit bien d'une moto de débutant dont certaines sont déjà en commande dans les auto-écoles, et même si les performances du moteurs sont là - on ira à 180/200 sans trop de problème- l'ER6 n'est clairement pas faite pour ça ! Elle s'essouffle dans les tours, ne connaît pas d'accélération brutale et ce à aucun moment dans la course du compte-tours. La moto répond en douceur à chaque sollicitation et même si elle y met vraiment du cœur, elle reste une cylindrée d'entrée de gamme un peu poussive. Kawasaki annonce plus de couple par rapport à l'ancien modèle, mais rien d'affolant.


En milieu urbain, gênée par un assez long empattement de 141 cm, se faufiler dans la circulation n'est pas la chose la plus aisée, la moto, même si elle propose un rayon de braquage minuscule, n'est pas particulièrement à l'aise dans les bouchons. Mais si on la brusque un peu, elle se montre docile, se plie à la volonté du conducteur et fera ce qu'on lui dira toujours dans une atmosphère sécurisante. La surchauffe, elle connaît, mais l'architecture bien pensée et les ouïes du carénage permettent l'évacuation de la chaleur pour le bien du conducteur qui gardera ses jambes au frais… Une moto toute bien on vous dit !


Essai Kawasaki ER6-f : La route servie sur un plateau…


Quand ça se dégage sur route, le mot liberté vient aux lèvres du pilote ! « Foncer » est un bien grand mot… Nous sommes en France… Mais la Kawasaki donne tout ce qu'elle a, on atteint les 100 km/h dans un bruit assez discret pas super beau (bicylindre te revoilà) mais qui s'emballe pour hurler à pleins poumons sa rage à partir de 7000 tours/minute… Rythme où le moteur développe son couple maximum de 64 Nm ! Calmez-vous ! Il ne s'agit pas d'une sportive, mais d'un petit roadster caréné qui répond consciencieusement à sa mission : emmener un motard débutant vers des motos plus puissantes si l'envie lui en dit.


Son comportement à haute vitesse ? La protection est bonne, le pare-brise évite les turbulences et lorsque l'on se cache derrière lui, c'est le silence et la visibilité qui s'imposent. Le train avant ne vibre pas, bien au contraire ! Une stabilité exceptionnelle, rien ne bouge ! La moto file sur un rail, c'est très rassurant ! Une ombre au tableau : les rétroviseurs. Certes, ils sont beaux, mais ils « rétrovisent » très mal, on voit soit ses coudes, soit les arbres sur les bords de la route mais pour arriver à entr'apercevoir les véhicules de derrière, il va falloir se lever tôt ! De plus, le carénage oblige le constructeur à les placer de manière assez large ce qui, lorsqu'il faut se faufiler entre les voitures, fait que ça frotte, ça se dérègle, ça se cogne… Dommage !


Le freinage, top ! A l'avant, les deux disques de 300 mm avec des étriers à deux pistons sont au garde-à-vous tout en faisant le travail en douceur ! Et quand j'ai eu à gérer un freinage d'urgence (avec un passager), la moto s'est vite stoppée en conservant une stabilité remarquable… Quand, en plus, on peut avoir un ABS… Le frein arrière, lui par contre, est plus discret… J'ai vu une pédale, j'ai vu un disque, mais je n'ai pas vu de frein sinon un vague blocage de roue une fois la pédale en bout de course 12 cm plus bas environ…


Le comportement dans les virages est tout à fait correct, la précision du train avant n'est pas exceptionnelle, sans doute à cause de la lourdeur de la machine (211 kg tout plein fait quand même) et un angle de chasse assez ouvert. Ainsi la mise sur l'angle demande un petit effort du conducteur… Eh oui, la moto est ultra-stable comme mentionné précédemment.


Essai Kawasaki ER6-f : La route servie sur un plateau…


Une petite parenthèse pour le mode duo, un passager est bienvenu, les poignées qui lui sont dédiées sont grandes et bien placées, mais il se plaindra très vite des platines repose-pieds qui ont très vite tendance à vibrer à cause de fixations mal foutues… Vibrations qui donnent des fourmis aux pieds ! Alors de la ballade oui, de la longue distance non.


Pour ce qui est de la consommation ; on restera sur une moyenne très correcte de 5 litres au 100 soit avec un réservoir de 16 litres avec la réserve, 220/250 km d'autonomie sont vraiment envisageables.


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