Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

2. Essai Kawasaki Versys-X 300 2017 : double face

Essai Kawasaki Versys-X 300 2017 : il est bon pour l'ego

Le matin de l'essai en arrivant près du 300 pour un petit trip sympa dans l'arrière-pays Corse, la première phase d'observation s'est portée sur la selle. Plutôt spacieuse et large, cela laissait présager un roulage tout en douceur pour le derrière du pilote. Mais quelle grossière erreur cela a été ! Après un test rapide en posant la main pas très convaincante, il aura fallu l'enjamber et s'installer à son bord pour avoir la vérité : cette assise est un bout de bois. Et il aura fallu composer avec cela toute la journée, même si malgré l'engourdissement présent, nous nous attendions à bien pire.


En revanche, le Versys-X tire son parti de l'excellent triangle de position. Droit, les mains posées sur le guidon, ni trop large, ni trop étroit, tout tombe bien sous la main, la hauteur de selle de 845 mm qui permet à mon mètre soixante-dix de poser les deux pieds à plat au sol. Bref le top ! Et si on conjugue ça avec le poids tout plein fait de 175 kilos très bien répartis, les manœuvres en tous sens seront d'une grande facilité, dessus ou à côté de la moto d'ailleurs. La grande majorité des gabarits trouveront leur place sur cette 300, et c'est assez rare pour le souligner, et qui prouve qu'elle ne fait vraiment pas 300 du tout même à son bord.


Essai Kawasaki Versys-X 300 2017 : il est bon pour l'ego


En revanche, la sonorité de départ du bicylindre n'est pas très chantante, au contraire même plutôt discrète. Le levier très doux, et sa grande course permettent de bien gérer la machine à basse vitesse couplée aux jantes étroites, une position plutôt dominante et l'étroitesse de la machine, la circulation en ville sera très aisée. En prise en main, il faudra tout de même passer l'appréhension des roues étroites qui donnent la sensation que l'on ne peut pas vraiment pencher. La boîte de vitesses bien étagée laisse les rapports se monter en douceur. Les premiers kilomètres à l'oreille, on passe les vitesses sans trop de poser de questions… 2,3,4,5 et 6… un œil sur le compteur et on s'aperçoit que l'on est à 60 km/h. Bizarre, on pensait être monté assez haut dans les tours avant de changer. Mais où est le reste ? Eh bien le reste se situe au-dessus des 6000 tr/min.

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/


En effet, on commence à se rendre compte que le moteur a deux facettes. Celle qui permet de rouler sur le couple tranquille, d'enrouler dans une sonorité feutrée et tout en douceur. Et il y a ce qu'il se passe au-delà des 6000 tr/min et jusqu'à la zone rouge (voir au-delà). Car oui, au-delà de cette barre fatidique, le 300 se réveille tout d'un coup, se met à vibrer tout en hurlant à cor et à cri ce qu'il a dans le buffet, le tout dans une montée régulière. On se rend compte qu'il est volontaire et plein partout, jusqu'au-delà de la zone rouge d'ailleurs. Et plus on est haut (entre 8000 et 11000 tr/min) et plus on s'amuse, car c'est là que se trouve le plus gros de la puissance. Il est tout aussi faisable de rouler sur le couple sans avoir besoin de changer de rapport à chaque virage serré. Sur les très axes roulants en revanche, c'est là qu'il montrera ses limites en commençant à peiner au-delà des 130 km/h. Couché derrière la bulle, on profite de la sonorité et de la stabilité de la partie cycle, mais c'est tout. En duo, l'usage de l'autoroute sera donc peine perdue.


Essai Kawasaki Versys-X 300 2017 : il est bon pour l'ego


Mais là où le Versys-X trouve sa place de prédilection sont les petites routes. Et plus elles sont tortueuses et plus il est à l'aise. Calé sur le 3ième rapport presque tout le long, les virages escarpés de Corse ne lui ont pas résisté. On peut résumer la partie cycle en trois mots : facile, docile et saine. Et c'est assez hallucinant d'avoir une qualité de tenue de route sur une petite cylindrée. La moto devient vite votre meilleure copine et plus la route et défoncée, plus elle se marre. Une erreur de trajectoire ? Elle pardonne et se laisse corriger sans sourciller. Un rétrogradage optimise ? Aucun souci, ça passe sans bouger. On passe d'un virage à un autre avec facilité. On plaque bien les jambes contre le cadre et la sensation d'agilité est encore augmentée. L'ensemble de la partie cycle permet, comme le moteur, d'opter pour différents types de roulage. Cela va de la petite balade champêtre à kiki prendra son épingle le plus fort… Enfin dans la limite de ses 40 chevaux, car le reste suit sans broncher. Et le pauvre Versys-X a donné de ses cylindres lors de notre essai, puisque notre groupe était emmené à sa tête par nul autre que Bruno Langlois, champion de Pikes Peak (et il y retourne encore cette année !). Et mention spéciale aux pneus IRC Trail Winner qui n'ont pas été étrangers à l'excellente tenue de route du Trail.


Essai Kawasaki Versys-X 300 2017 : il est bon pour l'ego


Depuis le début de cet essai, on pourrait presque croire qu'il n'y a rien à redire sur cette machine. Et bien c'est presque le cas. Si le frein avant fait bien le travail, même si un deuxième disque n'aurait pas été du luxe pour éviter de se faire surprendre sur les gros freinages, le frein arrière manque clairement d'attaque et donne un ressenti plutôt spongieux. Il faudra vraiment écraser pour obtenir quelque chose. Mais bon, soyons clairs, il s'agit d'une moto de débutant et on doute que le rythme de roulage de l'essai soit quotidien pour les futurs acquéreurs.


Photos (33)

SPONSORISE

Actualité Kawasaki

Toute l'actualité

Commentaires ()

Déposer un commentaire