2. Essai Kymco Quannon Naked 125 cm3 : Moteur pointilleux

Pas de changement notoire concernant la motorisation, la Naked s'imprègne du même bloc que la dérivation sportive. Il s'agit du monocylindre 4 temps muni de 4 soupapes, refroidi par air et huile. Dépourvue de l'injection électronique, l'alimentation s'effectue par carburateur et atteint une puissance maximale de 13,5 ch à 9000 tr/mn. Un demi tour de clé et une pression sur le démarreur suffisent à faire vibrer la mécanique. La première enclenchée, les 131 kg de la taiwanaise s'élancent avec difficulté. Ce moteur pointu demande à être sollicité pour obtenir toute sa quintessence, quitte à le maintenir quelques secondes à un régime plus élevé au démarrage.

Facile à rouler

Equipé de jantes à cinq branches 17 pouces et d'une fourche hydraulique offrant un débattement de 125 mm, le comportement routier offre de réelles sensations. L'utilisation en paysage urbain se veut quelque peu handicapé par un rayon de braquage assez important (4m80). Mais le Roasdster reprend vite des couleurs dès le passage hors des sentiers battus. Sur voies rapides, le curseur grimpe jusqu'à atteindre une vitesse de pointe de 118 km/h au compteur de notre modèle d'essai. Le comportement dynamique hausse d'un cran et l'on se sent immédiatement en confiance, surtout que les disques de frein ø 276 mm et ø 220 mm demeurent impeccables et extrêmement rassurants. Même constat concernant la boite de vitesses démontrant une belle onctuosité et précision. Attention tout de même à la suspension arrière, l'amortisseur répond assez durement au contrainte de la route.

Verdict

Cette version Naked possède de réels arguments pour venir chatouiller la Daelim Roadwin. Elle se pose également en rivale de l'anglaise Megelli, étiquetée environ 200 € plus chère que notre hôte du jour. Marquée 2699 €, la Quannon Naked satisfera sans nul doute une clientèle, cherchant une moto bien équipée, saine et attirante sans pour autant mettre trop la main à la poche.