5. Essai Moto Guzzi Aquila Nera: Conclusion

Arrivé au lac de Bracciano je ne me suis pas endormi mais si j'étais la concurrence, je me méfierai de ces aigles noirs, prêts à surgir en venant de nulle part. Certes, les blessures du passé font qu'il leur faudra lentement déployer leurs ailes avant de crever le ciel de la concurrence mais tout est là pour assurer leur envol. Les tarifs assez élevés qui les maintenaient jusque là dans une cage trop étroite ont été revus à la baisse, si bien qu'il faudra maintenant les prendre en compte à l'heure des choix.

Une California royale, une Nevada épervier et une Bellagio en guise de faucon, les accipitres transalpins ombrageux sont prêts à s'en aller chasser sur le terrain de l'autre rapace américain sans oublier une marque européenne située de l'autre côté de la Manche. On ne peut que se réjouir du retour dans la course de Moto Guzzi et encourager le combat à un moment où la moto souffre tant économiquement que socialement.

A ce propos, c'est surtout chez nous que le débat est en cours. Car de l'autre côté des Alpes, on aime toujours les belles mécaniques. Le nombre de personnes qui ont salué notre convoi et l'indulgence des forces de l'ordre dans le rythme de notre procession ont laissé un souvenir impérissable. Non, ils ne sont pas fous ces Romains, parole de Gaulois.