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2. Essai Victory Judge : un petit bijou

Essai Victory Judge : la minus des géantes

La Victory Judge a une âme de séductrice. Elle ne passe pas inaperçue et marque les esprits, même les plus réticents au Custom. Avec son allure tout droit sortie des années 60, elle saura se faire apprécier. Il suffit de se poster dans une rue et de laisser venir les gens. L'ensemble des lignes sont harmonieuses, pas de fioriture, pas de surplus, juste ce qu'il faut. Le réservoir légèrement bombé met bien en valeur le bicylindre en V. Le look de la Judge se suffit à lui-même, inutile d'en rajouter… Ou presque. Nous avons eu sur cet essai à une ligne d'échappement noir mat Cobra. Un véritable plus autant pour le bruit qu'elle dégage que l'élimination de la double sortie d'origine qui ne colle pas vraiment avec l'ensemble à la base. On appréciera également les jantes bi-tons et la monte de pneu Dunlop Elite II qui lui donne vraiment le côté « Muscle car ». Les finitions sont impeccables. Autant sur l'intégrations des câbles, que sur le choix des clignotants/feux que du support de plaque. Le coloris rouge (nouveauté 2014) est relevé de brillant assez prononcé juste assez pour mettre ses formes en valeur.


Essai Victory Judge : la minus des géantes


Côté équipement, nous sommes loin, mais alors très loin de ce qui se fait aujourd'hui. On fait dans l'épuré au maximum. Il n'y a pas de place sous selle, d'ailleurs cette dernière vous fera vite comprendre qu'à deux, c'est juste pas possible. Le passager n'ayant qu'une lanière pour se tenir et un morceau de « coussin » pour s'assoir, il vous faudra quelqu'un de bien téméraire (ou amoureux) pour faire que ne serait-ce 20 kilomètres derrière. La Judge est définitivement une moto d'égoïste. Au niveau du compteur, idem, il vous faudra vous contenter du minimum : un cadran vitesse, un compte-tours électronique, un trip total, un trip partiel et une horloge. On aurait aimé tout de même une jauge d'essence car la réserve est un peu light (environ 10 km).


A son bord en revanche, nous passons de l'autre côté du minimaliste. Elle ne parait pas comme ça au premier abord, mais la selle est large et très confortable et la position devient très vite naturelle. Les pieds sont en avant mais pas excessivement, tout comme les mains qui viennent se placer naturellement. Les rétros sont bien placés et ne seront pas soumis aux vibrations en roulant. Après, inutile de se faire des illusions, avec ses 300 kilos (à vide), il vous faudra un peu de bras pour la déplacer, heureusement qu'elle est basse ! Contrairement à beaucoup de custom, la prise en main est rapide, surtout qu'elle n'offre pas cette sensation d'avant plongeant dès que l'on fait une manœuvre au ralenti. Mais ce n'est tout de même pas une machine à mettre dans les mains d'un parfait débutant qui pourrait se sentir dépassé par la taille et le poids de la bête au ralenti.

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Mais une fois lancés, les 300 kilos se font très vite oublier. Le ronron du moteur relevé avec le Cobra ne donne qu'une envie, c'est de le pousser. Le bicylindre de 97 chevaux et son gros couple tout droit sorti des enfers nous donne envie de prier presque pour n'avoir que des sorties de virages pour ne faire qu'accélérer. De plus l'avantage par rapport à Harley, c'est que gros son ne veut pas forcément dire vibrations. Ce qui s'avère agréable surtout sur des longs trajets. La boite est parfaitement étagée et sera très facile d'utilisation… Je dirai même qu'elle est trop bien étagée, ce qui laisse parfois des retours au neutre en roulant pas forcément les bienvenus. Conjugué au levier d'embrayage un peu dur (il devient surtout difficile en ville), on sent parfaitement bien le passage de rapport. Autre avantage de ce gros moulin de 1731 cm3, ce sont les reprises en sous régime. Une reprise à 50 km/h en 5ième ? Aucun problème, c'est une formalité et la Judge repart sans brouter. Un énorme avantage en sortie d'épingle mal négociée par exemple ou tout simplement l'envie de ne pas réfléchir en ville.


Essai Victory Judge : la minus des géantes


Hormis la ville où il faudra un peu de bras et un peu de place pour naviguer entre les voitures, la Judge se laisse parfaitement emmener. On a presque l'impression que les 320 kilos de bête ne sont qu'une légende. Sur voies rapides, c'est la prise au vent qui viendra calmer les ardeurs au-delà des 140 km/h. Pourtant, elle en demande encore et on peut facilement la pousser à des vitesses largement prohibées. Elle se révèle au final loin de l'esprit custom. Un sentiment renforcé et confirmé sur les portions à virages.


Point important dès qu'on attaque la montagne : la garde au sol. La Judge offre 120mm pour sa part, ce qui n'est pas si bas pour sa catégorie, mais avec un bas de cadre assez large pour contenir le gros bicylindre, la garde au sol ne s'avère pas suffisante pour s'amuser un peu. Le moindre virage ou le moindre rond-point, ça frotte… Mais ce ne sont pas les cale-pieds qui frottent, mais carrément le cadre ! De quoi vite calmer les ardeurs. Une vraie déception quand on sait que la Judge est véritablement joueuse et qu'elle pousse toujours à passer plus fort.


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Côté partie cycle, l'ensemble est harmonieux et plutôt sain en comportement. Le placement en courbe se fait naturellement, à aucun moment on ne sent le besoin de corriger la trajectoire. Elle se conduit au final toute seul et s'adapte très facilement à tous les types de terrains. Le seul point des réglages d'origine est le manque de dureté en compression lors des passages dans des trous où l'impulsion fait toucher les fourches en butée.


Pour le freinage, il faudra opter pour une petite adaptation de comportement. En effet, le frein avant se révèle un peu light pour arrêter les 300 kilos de la bête. Il faudra don toujours coupler l'avant et l'arrière pour obtenir un freinage efficace. De plus sur un freinage d'urgence, la roue arrière se bloquera très vite (plutôt bien gérable car la Judge reste stable dans ce cas précis). D'ailleurs, point négatif, l'ABS n'existe pas sur ce modèle, même pas en option.


Sur les longs trajets, aucun souci de confort ne se révèle. Pas de fatigue musculaire même après une journée complète de route de montagne. Les grands et petits gabarits trouveront leur compte. Pour ce qui est de la consommation, elle se place environ dans les 250 km, ce qui est tout à fait honorable pour un réservoir de 17 litres. En revanche, méfiance sur ce qui est de la réserve qui ne plafonne qu'à une bonne dizaine de kilomètres.


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