3. Essai - Voxan VX10 : Le bon compromis sport-confort

C'est donc le guidon de la Voxan VX10 numéro 01 que nous avons pris pour quelques jours. La première chose que l'on remarque une fois en selle, c'est que cette VX10 a séché les rendez-vous weight watchers…

Avec ses 221 kilos en ordre de marche, force est de constater qu'elle est lourde à mouvoir moteur éteint. Entre les jambes, le volumineux réservoir de 18.6 litres et les protections thermiques vous invite à bien écarter les jambes. Concernant ces dernières, c'est un mal pour un bien.

Sport ET confort

En effet, lors des évolutions citadines, les deux tubulures d'échappement ont tendance à vous réchauffer le dessous des guiboles. Si c'est plutôt bien pensé en cette période de l'année, attention au coup de chaud à la belle saison.

Une fois en mouvement, c'est une machine légère et agréable qui nous promène. Très facile de prise en main, la VX10 est l'un des rares gros roadsters du marché à allier sportivité et confort d'utilisation. La judicieuse conception du châssis bien secondé à une fourche inversée de 43 mm de diamètre ainsi qu'un amortisseur arrière horizontal, placé sous le twin, participe grandement à cette impression.

Pour les trajets quotidiens, la Voxan n'aura peur de rien et saura intégralement vous satisfaire. Très saine sur l'angle, elle est droite dans ses baskets (Michelin Pilot Power) et ne demande qu'une seule chose. Rentrer au bercail – comprendre l'Auvergne – et enrouler sur un rythme soutenu dans les nombreuses courbes de l‘arrière pays Clermontois…

L'onctuosité à la Française

Quand le rythme devient plus «sauvage», la VX10 offre encore une fois du répondant. Grâce à sa poignée droite onctueuse et précise, le V-twin s'exprime à sa juste valeur. Les vrombissements caverneux des deux mégaphones et le son en provenance de la boite à air prennent aux tripes au même titre que les «good vibs» du bloc moteur. On est loin de la rugosité offerte par les autres twin Européens du marché.

Avec une plage d'utilisation particulièrement étendue, le bicylindre de la VX10 commence à tracter dès 3000 tours tout en se permettant d'être exploitable en deçà de cette valeur. A 6 500 trs/min, les 8.4 mkg de couple remettent une couche et vous amène progressivement aux 100 canassons réglementaire avant l'allumage du shift-light…

Bonne freineuse la VX10. Voxan fait confiance depuis quelques années déjà à Brembo et sa fameuse «Série Or» mais force est de constater que le mordant n'est pas au rendez-vous. Si c'est un avantage certain sur les chaussées humides et/ou grasses, on aurait préféré des mâchoires au mordant plus prononcé. Concernant le levier d'embrayage (réglable, comme celui de frein), on lui regrettera sa fermeté... surtout en ville.

(Photos : Damien Lachaize & Olivier «Breizhélec»)