États-Unis : Apple dans la tourmente d'un accident mortel de la route

C’est l’histoire d’un accident mortel de la circulation routière au Texas dont la victime est une fillette de cinq ans. Sur les circonstances de ce drame, on sait seulement que le conducteur utilisation l’application FaceTime alors qu’il circulait. Un élément qui a déterminé la famille a porté plainte pour négligence. Selon eux, l'iPhone du conducteur aurait dû bloquer l'utilisation de FaceTime alors qu'il conduisait.

Elle estime donc qu'Apple est en partie responsable du décès de leur fille de cinq ans, survenu lors de ce grave accident. L'attention du conducteur a été détournée par l'utilisation du service d'appel vidéo en instantané FaceTime. Mais ce ne serait pas sa faute. L’idée est que le constructeur aurait dû équiper son appareil d’un système bloquant cette application dans ces circonstances.

Un transfert de la responsabilité qui peut étonner sous nos latitudes. Mais chez l’Oncle Sam, ce n’est pas inédit. Apple avait ainsi déposé un brevet en 2014 pour empêcher l'accès à certaines applications de l'iPhone, en cas de vitesse de déplacement trop rapide de l'appareil. Cette dernière peut être analysée en temps réel par les GPS et accéléromètre dont le téléphone est équipé d’origine.

De même, plusieurs constructeurs de téléphones ou de jeux vidéo se penchent pourtant sur le sujet de la protection de leurs utilisateurs au volant. On se souviendra du cas récent du jeu Pokemon GO pour s’en convaincre. Le fabricant avait intégré une nouvelle fonctionnalité à l'une de ses mises à jour, censée empêcher l'accès au jeu en cas de vitesse de déplacement trop élevée. Plusieurs accidents impliquant des personnes jouant au volant avaient été signalés.

Au Texas, aucune loi n'interdit les conducteurs d'utiliser leur téléphone mobile au volant. Quant à la justice américaine, elle est sensible à l’argument selon lequel les fabricants de téléphone et de jeux ont pour obligation de trouver des moyens rentables pour bloquer des configurations que se révéleraient dangereuses au volant. Si le problème peut être réglé, alors ils pourraient avoir l’obligation de le faire. C’est tout l’enjeu de cette plainte texane.