Guide d'achat fourgons compacts : une offre pléthorique

Pour les constructeurs, concevoir un fourgon compact peut s’apparenter à un véritable casse-tête. Les professionnels, clients de cette carrosserie, souhaitent en effet un mouton à cinq pattes. Ces VUL (véhicule utilitaire léger) doivent en effet offrir un habitacle assez spacieux (au moins trois personnes) et un volume de chargement correct, sans pour autant devenir encombrants pour facilement circuler et stationner dans les centres-villes. Cette difficulté explique ainsi pourquoi les constructeurs nouent des partenariats. Les raisons de ces alliances conviennent en effet à chacune des parties car les uns économisent en recherche-développement en s’appuyant sur un savoir-faire et les autres dans la fabrication grâce à des économies d’échelle.

Et les clients ? Pour toujours facile pour eux de s’y retrouver. Car, les constructeurs nouent et dénouent des partenariats au fil du temps. Par exemple, la marque Fiat, longtemps « associée » à PSA est désormais en cheville avec Renault. Le Talento est ainsi un clone du Trafic. De même, Toyota s’est appuyé sur PSA et ses jumeaux Expert/Jumpy afin de commercialiser son ProAce. A part les calandres, les fourgons compacts peuvent ainsi être très proches voire similaires au niveau des parties invisibles comme les moteurs ou les trains roulants. De ce fait, le nombre des modèles sur le segment des fourgons compacts est un peu fictif et cache une réalité différente. Pour choisir son VUL, le professionnel doit regarder de près les tarifs, les facilités de revente, les durées de garantie, la capillarité du réseau et surtout faire jouer la concurrence. Certains importateurs peuvent assurément se montrer généreux sur les remises pour tenter de grignoter un marché archi-dominé par notre trio tricolore.

Des espaces de chargement différents

Contrairement à ce que l’on pourrait penser en découvrant leurs carrosseries, les fourgons compacts ne possèdent pas tous les mêmes caractéristiques en matière de chargement. Les derniers arrivés sur le marché, à savoir les triplés Peugeot/Citroën Toyota, proposent une solution qui offre évidemment un minimum de chargement mais surtout un encombrement réduit. La hauteur de seulement 1m90, par exemple, autorise ces VUL à accéder aux parkings souterrains et donc une meilleure mobilité urbaine. Un choix technique qui malheureusement est à double tranchant. Les volumes utiles de ces trois modèles ne dépassent pas les 6,1 m3. Un chiffre généralement suffisant pour l’ensemble des activités mais attention aux besoins spécifiques. Cette donnée doit être bien assimilée par le professionnel.

Ford, a contrario, a misé sur une philosophie opposée. Le Transit Custom possède un espace de chargement impressionnant avec des cotes (largeur, profondeur, hauteur, etc.) supérieures à la concurrence. Le Volkswagen Transporter n’est pas en reste mais grâce à une gamme particulièrement large où plusieurs longueurs de carrosserie et d’empattement sont commercialisées. Le Vito se situe dans la moyenne mais surtout avec un multiple choix de transmissions dont une récente version traction alors qu’historiquement le VUL de la marque à l’étoile se positionnait comme propulsion. Une solution technologique qui permet, grâce à un poids moindre d’une petite centaine de kilos, de charger un peu plus. Encore une fois, le professionnel devra, s’il opte pour le Mercedes Vito, savoir si son activité nécessite du volume ou de la charge utile. Sans oublier qu’un VUL propulsion possède un meilleur rayon de braquage.

Reste enfin le dernier carré. Les Fiat Talento, Opel Vivaro et Nissan NV 300 sont en effet issus du roi de la catégorie des fourgons compacts au niveau des ventes, le Renault Trafic. Et si le Français supplante l’ensemble de la concurrence, c’est essentiellement grâce à sa gamme très bien organisée. Comme ses clones, le Français est disponible en quatre versions (L1H1, L1H2, L2H1 et L2H2) lui permettant de disposer de volumes utiles allant de 5,2 à 8,6 m3.