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Historique.

Dans Moto / Pratique

Jean Jacques Cholot

Historique.

La « concentration des Millevaches » : pour tout motocycliste des années soixante-dix, ce rassemblement mythique était une étape obligée, au même titre que les « éleph » ou un pèlerinage au Tourist Trophy de l'île de Man afin de faire partie de la confrérie des motards. Mais comment cet évènement a-t'il obtenu ses lettres de noblesse dès sa première édition ?


L'idée a germé dans la tête d'un motard de la région parisienne, Michel Perdrix, à la fin des années soixante. A cette époque, des hivernales comme « les éléphants » en Allemagne ou « les dragons » en Angleterre font le bonheur des motards dévoreurs de bitume (de préférence recouvert de neige ou de glace). Il manque à la France un évènement à la hauteur de ses aînés. Notre motard parisien trouve tout de suite le lieu approprié, le plateau de « Millevaches » au cœur du Limousin, endroit qu'il connaît bien puisque sa compagne Annick est originaire de cette région.


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Le premier rendez-vous est donc fixé début décembre de l'année 1969, et ceux qui réussiront à rallier le lieu de rassemblement seront servis (ceux qui tenteront aussi d'ailleurs). Mais commençons par notre « apprenti-organisateur ». Parti de Paris à 2 heures du matin avec son side-car BMW (avec deux passagers) accompagné d'une bonne équipe de motards venue l'aider dans l'organisation, seul l'attelage réussira à rejoindre le plateau de Millevaches, et encore, le vendredi soir, de nuit, et sous une tempête de neige. A plusieurs reprises, la glace bloquera les roues, et l'allumage, exposé et jouant plus souvent qu'à son tour le rôle de brise-congères, aura beaucoup de mal à délivrer assez d'énergie pour produire l'étincelle magique. Replis à l'hôtel de St Setier où le reste des « organisateurs » arrivera tant bien que mal.

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Le lendemain matin, direction le Mont Audouze, pour faire un premier bilan : un seul side-car, celui de Michel Perdrix et quelques motos solos !!! Certaines de ces dernières sont restées appuyées à un sapin à quelques kilomètres du rassemblement.


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En premier lieu, il faut dépanner tous ces infortunés ; ensuite, corvée de bois. En effet, les conditions sont tellement difficiles que le tracteur et la remorque chargée de bois n'ont pu arriver jusqu'au campement. Sur environ 250 motos ayant réussi à rejoindre le bourg de Meymac, seulement 106 d'entre-elles pourront grimper jusqu'au terrain.


Pour la retraite aux flambeaux, ces derniers sont dans un side-car bloqué quelque part sur la route. Il faut donc improviser. De toute façon, les pilotes solos sont « rincés » ; ce sont donc les side-cars qui défileront en ville, plein phare, avec le concours de la gendarmerie. La nuit, le thermomètre frôlera les -20 degrés !!! Dimanche matin, quelques courageux réussiront à gravir la route jusqu'au plateau afin de se faire porter sur la liste d'inscription. Seulement quatre étrangers seront venus à bout des conditions climatiques : deux side-cars anglais (1000 Vincent et Velocette), guidé par le célèbre Jean-Marie Debonneville, un side-cariste allemand et un motard autrichien.


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Maintenant, il faut penser au chemin du retour !!! D‘autant que l'état des routes ne s'est guerre amélioré. Pour vous donner une idée de ce qu'ont pu vivre les participants de cette première édition de la concentration des Millevaches, Michel Perdrix, parti le dimanche après-midi, ne réussira à rejoindre Paris que le lundi soir vers 21 heures et ce, après avoir roulé toute la nuit…


Autant vous dire que la concentration des Millevaches, après de tels évènements, sera, dès sa première édition, rentrée dans « la cour des grands (des) ».


En 1970, ce sont 1700 participants sur près de 1100 motos (1086 pour être précis) qui rejoindront le plateau limousin le premier week-end de décembre pour une hivernale disons…estivale. Du coup, Michel Perdrix envisage de modifier la date du rassemblement afin de trouver des conditions plus « sélectives ». Malheureusement, il décèdera dans la nuit du 28 au 29 août 1971 des suites d'un accident de moto survenu le 6 de ce même mois.


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Sa femme Annick reprendra le flambeau, aidée par les membres du Moto-Club 95, pour mettre en place l'édition 1971. Dans les années suivantes, des débordements dans les troquets alentours contraindront les organisateurs à recevoir les participants sur invitation. 1979 sera la dernière édition avant qu'elle ne renaisse de ses cendres en 2009 grâce à Bill et ses potes du MC Meymacois.


Crédit photos: avec l'aimable autorisation de Jean Jacques Brasse site http://ma-c6s-ratier.perso.sfr.fr/index.htm


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