Insolite - Radars: la guerre des ondes aura-t-elle lieu à Limoges ?

Ecouter, ce n'est pas jouer. C'est du moins ce que les gendarmes de Limoges affirment avec un chef qui n'est pas dans son assiette au pays de la porcelaine. La faute à une station Flash FM qui relaye les appels de ses auditeurs lorsque ces derniers remarquent la présence des fonctionnaires sur le bord des routes de la Haute Vienne.

Pour les hommes en bleu, la station Flash FM ne les empêche pas seulement de flasher. Elle les perturbe également dans leur chasse au voleur : "cette radio empêche la gendarmerie de faire son travail, notamment dans la lutte contre les cambriolages". Affirme l'officier : "l'annonce systématique de la présence de militaires sur le terrain sans distinguo entre les opérations vitesse et les opérations de lutte conte les cambriolages compromettent notre travail et la sécurité des citoyens".

Sensibilisé au sujet, le Procureur de la République s'est fendu d'un courrier à la station en regrettant une situation qui entraverait la lutte contre les cambriolages. Une évaluation que réfute les intéressés : "il n'y a pas de lien tangible entre nos annonces et la recrudescence des effractions. La dernière vague de cambriolages remonte au week-end de la Toussaint, trois jours durant lesquels nous n'avons pas relayé la position des gendarmes dans le département. Toutes les radios locales font les mêmes annonces que nous avec le soutien de leurs auditeurs." De fait ils précisent que leur radio continuera de donner aux auditeurs "ce qu'ils viennent chercher: une info-service, qui ne cause de tort à personne".

Ce sont les auditeurs qui- eux-mêmes donnent l'information à l'antenne. Une synergie qui assure le succès du média qui peut revendiquer 26.300 auditeurs quotidiens.