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Interview de Bernard Fau: ancien pilote et cinéaste préparant un film sur le "Continental Circus".

Dans Moto / Sport

Jean Jacques Cholot

Interview de Bernard Fau: ancien pilote et cinéaste préparant un film sur le "Continental Circus".

En marge de sa participation au Championnat d'Europe ICGP (International Classic Grand Prix), Bernard Fau prépare un long métrage sur le "Continental Circus". Rencontre...


Bonjour Bernard Fau, ancien pilote de moto Grand Prix, reconverti en photographe de plateau et maintenant, cinéaste. Alors comment est née cette idée de faire un film sur le "Continental Circus"?


Cette idée elle est née lors de mon arrêt on va dire officielle de la compétition. Ce fût un moment très difficile car on arrête jamais vraiment la course. Walter Villa me disait ici même au Castellet, alors qu'il courrait encore à quarante ans sur la Elf pour le Bol d'Or: "Bernard c'est facile de commencer la course, mais d'arrêter...". Alors, raconter la course, c'est encore pour moi une autre façon d'aimer ce sport.


Et donc j'ai commencé à penser à ce projet, à écrire. Mais des fois, les projets, il faut un certain temps pour qu'ils aboutissent. Et à soixante ans, les circonstances de la vie ont fait que j'ai eu le désir de recourir avant qu'il ne soit trop tard. Je me dis si je cours, comme je ne serai pas champion du monde, peut être que je peux faire quelque chose d'unique: raconter, filmer, et courir. Courir pour filmer, filmer pour courir. C'était ça ma motivation, mon enjeu, mon garde fou, parce que je me dis que je n'ai pas le droit de tomber. Sinon, le film s'arrête quoi. Alors ça me met une limite. Voilà et ce projet là mûrissait depuis trente ans. Et il est venu l'heure de le réaliser.


Donc là il y a un premier court métrage qui circule sur You Tube.

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Ce n'est pas un court métrage, ce sont des extraits. Ce n'est même pas une bande annonce, parce qu'une bande annonce en général, c'est quand le film est fait. Là je me retrouve à sortir quelques moments importants qui peuvent montrer ce que peut être le film dans son intégralité. C'est-à-dire comment on passe d'aujourd'hui au passé. Les liens, le récit et montrer aussi la qualité des images que l'on peut faire aujourd'hui. C'est un petit panel... c'est toujours un exercice délicat parce que c'est délicat de montrer son brouillon avant que ce soit fini. Ce sont des essais donc, mais ça a motivé quand même les gens.


Le film durera quatre vingt dix minutes ?


C'est-à-dire que le film va durer autour de deux heures et les bonus il y aura facilement deux heures parce qu'il y a tellement de matière... Un documentaire c'est souvent plus long qu'un film de fiction.


Ce sera tourner principalement au sein de l'ICGP ?


Oui. J'ai filmé la saison ICGP, mais j'ai aussi filmé à Carole, parce que c'est important dans l'histoire de la moto en France. J'ai filmé à Magny-Cours, parce qu'il y avait pas mal d'évènements. Et puis j'ai encore filmé des choses différentes sur certains circuits comme à Jarama. Là où il s'est passé des choses par rapport à l'histoire, par rapport au Continental de l'époque.


Interview de Bernard Fau: ancien pilote et cinéaste préparant un film sur le "Continental Circus".


Donc sortie prévue au Salon Moto Légende ?


J'espère, j'espère, oui si tout va bien, parce que ça c'est l'autre challenge. Je sais que je peux faire quelque chose de vraiment bien, parce qu'il y a la matière, après plus on creuse, plus il arrive des documents nouveaux, donc il va falloir faire un choix.


Justement c'est combien d'heures de tournage, combien d'heures à écrire ?


Il doit y avoir plus de cent cinquante heures, entre les archives, les tournages... Plus les photos, parce que les photos aussi, c'est important. On peut les faire vivre à l'écran, avec les voix, plus les voix les interviews qui ressortent de Pons, de Rougerie, de Léon, tout ça c'est... c'était... ça sommeiller quoi. Donc c'est vrai que c'est à la fois excitant et frustrant. Peut être que ce sera l'objet d'un deuxième volet, plus tard.


Tu as quelque chose à rajouter, un petit message à faire passer ?


Non, enfin si. Ce film là, je réalise maintenant que je suis en train de faire un film de famille. Parce que d'avoir retrouvé les anciens, d'avoir recouru, je m'aperçois qu'on est au vrai sens du terme une famille, c'est-à-dire avec toutes les différences, on va dire intellectuelles, philosophiques et sociales, mais toujours avec quelque chose en commun et d'indéracinable qui est l'amour de piloter ces engins, ces petites fusées à roulettes qui sont des fois redoutables. Et ça c'est, même quarante ans après, une grande émotion. J'ai l'impression qu'en sortant des archives pour les spectateurs, c'est aussi leur histoire.


Surtout qu'en ce moment il y a un engouement énorme pour la moto classique et ancienne.


Il y a un engouement pour une période de notre vie et une période d'histoire. Et je dis ça le plus modestement possible parce que les seventies et on va dire les trente glorieuses, je pense dans l'histoire, vont rester comme un moment un peu unique. Un moment où plein de choses ont démarré, qui étaient alors avant la mondialisation, avant l'internet. Nous sommes la génération qui fait le grand écart entre ces deux mondes là et on peut s'enorgueillir, on peut se dire qu'on est les seuls à avoir connu ça. L'an deux mille il y a un autre monde qui s'est créé, à tous points de vue. La moto c'est un microcosme qui est révélateur. Et en racontant le Continental et sa disparition on peut raconter comment le monde a évolué.


Merci Bernard et rendez-vous au Salon Moto Légende pour le lancement.


Merci à toi.


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