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Interview de Geert Versleijen, un des gérants de Yesterdays.

Dans Moto / Loisirs

Jean Jacques Cholot

Interview de Geert Versleijen, un des gérants de Yesterdays.

Bonjour Geert. Merci de nous recevoir ici à Nederweet. Peux-tu te présenter pour Caradisiac Moto et nous dire d'où vient ta passion pour la moto?


Bonjour. Je m'appelle Geert Versleijen. J'ai acheté ma première Indian je devais avoir à peu près dix-huit ans. A l'époque, je voulais acquérir une Harley-Davidson, mais elles étaient beaucoup plus cher alors que l'Indian était dans mes moyens. C'était un modèle 741 de 500cc d'origine militaire. J'ai parcouru environ 60 000 kilomètres avec pour mes déplacements quotidiens, pas forcement par plaisir, mais tout simplement parce que je ne pouvais pas m'acheter autre chose.


Comment est venue l'idée de créer Yesterdays?


Avec Thys (Lempens, son associé), nous nous sommes rencontrés par le biais de la moto ancienne en 1980. Le courant est très bien passé entre nous et au fil des années, nous avons commencer à acheter et revendre des motos anciennes. Les choses se sont vraiment concrétisées en 1992 lorsque nous avons décidé de nous consacrer à cette activité à plein temps.


L'idée de s'orienter vers des motos haut de gamme n'était elle pas un peu osée?

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Effectivement, mais nous voulions nous démarquer de ce qui se faisait déjà. Sans être péjoratif, faire de la "ferraille", c'était facile car on en trouve partout. Comme nous sommes vraiment passionnés voir fascinés par les machines très anciennes, c'était aussi une façon pour nous de nous différencier.


Comment faites-vous pour dénicher tous ces trésors, et comment fonctionne votre société?


Nous avons beaucoup de demandes par internet. Ensuite, il y a les filières plus classiques que sont les bourses ou les ventes aux enchères.


Ensuite, en principe, nous vendons les motos dans l'état où nous les trouvons. Nous faisons juste une petite révision du genre remise en route, changement de câble ou de pneumatique si c'est nécessaire, mais c'est tout. La raison est simple, c'est que nous ne sommes que deux. Un restauration dans les règles de l'art demande à une personne environ six mois. Ce qui fait que nous ne pourrions restaurer et vendre que quatre moto par an. L'année dernière, nous avons vendu 180 machines. Ceci explique cela. Nous faisons juste appel à deux aides extérieures à temps partiel.


Toutes les motos exposées ici sont à vendre?


Non, toutes les machines ne sont pas à vendre car nous avons nos motos personnelles qui sont dispersées ici. Ceci dit, nous sommes aussi là pour faire tourner une boutique et si une proposition intéressante est faite sur une de nos machines, nous étudierons la question.


Quelle est la demande la plus spéciale que vous ayez eu?


Nous avons eu une moto tout à fait spéciale, une machine américaine de marque Militaire à quatre cylindres.


OK; en fait, ma question est plutôt de savoir si un jour, un client t'a demandé quelque chose d'improbable?


En fait, le plus dur, c'est lorsqu'on nous demande une machine de course avec un palmarès. Evidemment, le choix est limité. Idem si on nous demande une Harley Davidson Knucklehead de 1936, sachant qu'il n'y en a eu que 150, et peu de survivantes...


OK. Tu souhaites rajouter quelque chose?


Oui, nous sommes toujours à la recherche de motos très particulières genre Blériot ou autres "moutons à cinq pattes" comme vous dites. La semaine prochaine, nous allons rentrer une Majestic. Evidemment, nous devons faire attention de ne pas nous emballer et respecter les lois du marché.


Merci Geert pour ton accueil et bonnes recherches.


Merci et à bientôt.


Pour visiter le site: www.yesterdays.nl


Remerciements spéciaux également pour l'ami René (rien à voir avec l'ex-compagnon de Céline Dion...), excellent dans son rôle d'interprète...


Interview de Geert Versleijen, un des gérants de Yesterdays.


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