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Interview de Jean Patrice Coulis de retour sur les circuits après presque 30 ans d'abstinence...

Dans Moto / Sport

Jean Jacques Cholot

Interview de Jean Patrice Coulis de retour sur les circuits après presque 30 ans d'abstinence...

Bonjour, est-ce que tu peux te présenter et ensuite, me parler un peu de tes machines ?


Alors, me présenter ; ça c'est pas très difficile : je m'appelle Jean Patrice Coulis, ça, je m'en souviens maintenant, et ça fait un bon moment que ça dure puisque ça fait 62 ans. Par contre, par pudeur, je ne donnerai pas mon année de naissance. Qu'on soit bien d'accord là-dessus.


Alors, qu'est-ce que je fais là aujourd'hui ? Ben d'abord, je suis venu parce qu'il fait beau. Et puis j'ai amené des motos un peu périmées, un peu anciennes mais qui fonctionnent encore un petit peu. Je suis moi-même un peu périmé mais je fonctionne à peu près encore bien. Après, on verra…


Sinon, dans le genre de question que tu souhaiterais me poser et à laquelle j'aurai le plaisir de te répondre, quelle pourrait-être la question ?


Hé bien dans un premier temps, comment tu es venu à la moto ?

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Ben moi, je suis venu à la moto à 14 ans avec une mobylette, mais c'est pas une moto…


Oui, mais à cette époque là, les mobylettes faisaient parti du monde de la moto ; on en voyait dans les concentr' et les mecs n'hésitaient pas à faire des centaines de bornes avec…


C'est vrai… C'est totalement vrai… J'habitais à Paris à ce moment là dans le 15ème arrondissement et je vois se garer sur le trottoir deux magnifiques 125cc Morini. Je vais parler aux garçons qui en étaient les possesseurs et ils m'ont dit : « on fait de la course avec ». De la course ? De quoi s'agit-il ? Hé oui, on avait l'autodrome de Linas-Montlhéry à une demi-heure, trois quart d'heure maxi de Paris, alors j'ai décidé que je ferai de la course. Ça n'a pas tardé, j'ai obtenu une licence, j'ai acheté un Itom et en 1964, je prends mon premier départ à Montlhéry. Voilà comment tout à débuté. Après, c'est plus long, parce qu'il y a beaucoup de choses. Les choses s'arrêtent en 1979. Bon, je dis quand elles commencent et quand elles s'arrêtent, mais entre temps, il s'est passé plein de choses. J'ai eu de nombreuses machines, mais j'ai participé essentiellement à des courses de 50cc pour des questions d'argent et avec une 125 Morini de tourisme, de temps en temps, parce que j'en avais une. Voila. Tout ça, c'est l'évolution d'un coureur privé . J'ai remporté quelques victoires sur circuit, en course de côte, mais rien d'extraordinaire. Comme dirait Robert Leconte, le préparateur de Michel Rougerie : « c'est la glorieuse incertitude du sport motocycliste ». Voila. On fait une pause…


Et donc, après 1979 ?


Alors, après 1979, j'ai trouvé un jeune pilote qui souhaitait démarrer en national, un pilote brillant du reste qui s'appelle Thierry Blondeau, et auquel j'ai prêté ma machine pendant deux ans, deux ans et demi. Je lui aurai bien prêté bien plus longtemps, mais c'est lui qui a décidé d'arrêter la course. Enfin, quand je dis c'est lui, lui ne décidait pas grand-chose. C'était surtout sa copine. Je suis tombé sur un impressionnable. C'est dommage parce qu'il avait le talent et ce garçon là, je l'aurai aidé pour qu'il fasse des Grands Prix. Je ne sais pas jusqu'où, mais je l'aurai fait parce qu'il était nettement plus brillant que moi. C'est comme ça. On fait une pause…


Après avoir fait une pause où nous avons parlé du Team 18, de Caradisiac et de tout un tas de choses, nous reprenons notre interview


Interview de Jean Patrice Coulis de retour sur les circuits après presque 30 ans d'abstinence...


A quel moment as-tu décidé de remettre le pied à l'étrier ?


Le pied à l'étrier ? Je pourrai dire que ça s'est fait d'une manière bizarre, mais il y a plein de choses qui se font d'une manière bizarre dans la vie. J'ai participé aux coupes Moto Légende il y a de cela deux ans. Donc, en deux ans, j'ai roulé trois fois avec notamment ce Kreidler SCRAB, ou plutôt ce SRAB-Coulis, Coulis, c'est mon nom, et je n'avais pas roulé avec cette moto depuis trente ans. C'est fort impressionnant. A l'époque, ça ne m'impressionnait pas mais aujourd'hui, c'est fort impressionnant !!! Pourquoi ? Parce que je suis collectionneur de motos anciennes, voir même très anciennes et je roule entre autres avec des machines des années 30/40 qui font entre 200 et 240 kg. Alors, remonter sur un 50cc comme ça… A l'époque, je n'étais pas impressionné puisque je n'étais monté sur rien d'autre.


A Moto Légende, ce n'est pas facile parce que je suis inscrit en catégorie Grand Prix et il y simultanément sur la piste des 50cc, des 125cc, des 250cc, des 350cc. En nombre de participants, on se retrouve à être très nombreux sur la piste avec d'anciens pilotes de Grands Prix qui ont un talent que je ne possède pas. Et comme je ne veux être un danger ni pour eux, ni pour moi, je roule prudemment.


Mais rouler à coté des Sarron, Saul, Plisson ou encore Alain Michel cette année, cela doit être sympa, non ?


Tout à fait, mais ce n'est pas eux que je redoute. Eux, ils savent rouler et se placer. Un mec comme Phil Read, il n'y a pas de problème, il sait faire. Ce qui est dangereux, ce sont les mecs qui ont les moyens de se payer une moto de course peut-être périmée mais qui va quand même très vite, et qui n'avaient jamais mis le cul sur une telle machine. En plus, ce sont des mecs qui ne se sont jamais blessé. Parce que je crois qu'en fin de compte, même si mon discours peut paraître contradictoire, un pilote est quelqu'un d'infiniment prudent. Hors, tant qu'on ne s'est pas fait mal, on n'est pas prudent. Ce sont les tables d'opérations qui apprennent à être prudent. Mais cela n'engage que moi.


OK. Tu peux me parler un peu de tes machines ?


Alors, mes machines, j'en ai apporté deux vis-à-vis de l'organisateur puisque ce dernier me paraît fort sympathique. J'ai apporté le 50cc avec lequel je courais jusqu'en 1979. C'est un 50cc SCRAB équipé d'un moteur Kreidler 6 vitesses à distributeur rotatif et allumage électronique. C'est une machine qui est capable d'une vitesse de pointe de l'ordre de 200 km/heure.


Interview de Jean Patrice Coulis de retour sur les circuits après presque 30 ans d'abstinence...


La seconde machine est une Moto Morini 125cc Compé-client. Une vrai compétition-client. Une compé-client est une machine fabriquée par l'usine à très peu d'exemplaires et vendue à des coureurs nationaux débutants dans le domaine de la course.


Cette machine est strictement d'origine et c'est une machine fort sympathique. Je l'aime bien, mais elle est capable d'une vitesse de pointe bien inférieure au Kreidler puisqu'elle peut atteindre environ 150 km/heure.


Interview de Jean Patrice Coulis de retour sur les circuits après presque 30 ans d'abstinence...


C'est la première fois que tu participe au Trofeo Rosso ?


Oui, c'est la première fois que je viens ici et c'est peut-être le fait d'avoir remis le pied à l'étrier par l'intermédiaire des Coupes Moto Légende qui fait que je suis là. Alors, j'ai regardé un peu le circuit, et ar rapport à Dijon, il me semble moins difficile dans le sens où il n'y a pas de relief. Bon, je n'ai pas encore roulé, mais c'est vrai qu'à Dijon, il y a des virages très très techniques. Mais bon ! Je vais rouler dans les conditions que je t'ai cité préalablement.


OK. Merci et profite bien de ton week-end.


Merci et n'hésite pas si tu as d'autres questions.


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