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Interview : Laurent Pidoux en professeur, séquence souvenir

Dans Moto / Sport

David Jouguet

Interview : Laurent Pidoux  en professeur, séquence souvenir

Cette rencontre n'était pas prévue, mais retrouver Laurent Pidoux sur le circuit de motocross de Romagné dimanche, voilà qui ne se laisse pas passer comme occasion de voir si le garçon a changé …et il n'a pas changé, ….il ne changera pas, et c'est tant mieux comme ça.


Ses valeurs sont les mêmes, sa simplicité aussi, sa façon de s'exprimer également. Il se fait discret, ne supporte pas ceux qui prennent deux tailles de casque après avoir gagné une course et il ne s'en cache pas, bien des personnes doivent ignorer sa présence dans le parc coureur. Un garçon décontracté et travailleur mais qui se « barre si on le gonfle » comme il dit. Ca non plus, ça n'a pas changé.


A la grande époque où Laurent Pidoux essorait la poignée de son Husqvarna 4 temps en championnat de France supermotard, la pauvre Husky gémissait sous la torture, les spectateurs se souviennent d'un garçon généreux, généreux en tout, un sens du spectacle hors du commun mais naturel, il ne savait pas faire autrement. Son pilotage « gaz en grand » et glisse à tous les étages, a laissé aux spectateurs qui l'ont vu rouler un souvenir inoubliable.


La moto et Laurent Pidoux en quelques lignes :


En 85, arrivée à la Sima chez Marcel Seurat, champion de France national d'enduro.

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En 88 vainqueur de la classe 500 4 temps aux 6 jours et champion de France supermotard.


En 90, pilote chez Husqvarna pour l'usine sur le 510cc 4 temps.


Une année avec la 2 roues motrices Savage des Bretons.


Puis enduro avec Husaberg, 2ème aux 6 jours et 95, départ pour la Réunion, pause de 3 ans.


98, retour en enduro, et vice champion du monde.


De nouveau en supermotard chez VOR avec beaucoup de développement.


La 3ème édition du supermotard de Bercy lui sera hélas fatale, grosse chute, bras, cotes, colonne vertébrale sont touchés par de multiples fractures, la petite lumière rouge s'est allumée, « Poum poum Pidoux » se retire définitivement.


Dommage pour nous, mais raisonnable pour lui, merci l'artiste.


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Laurent, quel souvenir gardes-tu de l'époque « supermot », ça t'évoque quoi ?


Cela m'évoque que lorsque les gens m'en reparlent, ils me disent, « Laurent, c'était bien quand tu roulais », mais les gens se rappellent plus de mon pilotage que de mes titres. ( Pas surprenant, Laurent oublie de décrire son pilotage peu ordinaire ! ) C'est vrai que j'étais le seul avec un 4 temps, les autres roulaient tous avec des 2 temps. Quand je vois rouler Antoine Méo, il met du gaz, il y a des personnes qui me disent que je roulais comme ça, j'aime bien, ça devait être beau à voir.


Quand tu roulais en supermot, ton coté « showman » plaisait beaucoup au public.


Oui, mais il faut savoir que je m'entrainais comme une bête, mais alors dès que je montais sur la moto, ce qui comptait, c'était de m'éclater. Je mettais du gaz, je ne m'occupais pas du reste, s'éclater en priorité et si le résultat suivait, tant mieux, Seurat ne m'a jamais mis la pression pour cela. C'était mon style, j'étais comme cela, j'ai toujours eu une réputation de celui qui fait la fête, le samedi et le dimanche, c'était la moto, et le dimanche soir c'était la fête avec les organisateurs, je restais toujours quand d'autres partaient. Mais le lundi je repartais courir, éliminer, m'entrainer. Mais j'ai toujours été très proche du public.


A ton retour de la Réunion tu reprends l'enduro après 3 ans « off ».


Ah oui, et carrément en championnat du monde en plus, et je faisais aussi la Gilles Lalay Classic, il n'y a qu'une année où je ne finis pas, l'année où la moto casse, et je la gagne une fois en 4 temps.


Quel est ton regard sur le motocross d'aujourd'hui ?


Les motos ont beaucoup évolué, ça roule très vite, c'est chaud, impressionnant. C'est à un grand niveau, pas étonnant que les pilotes de motocross qui arrivent en enduro sont performants, après des manches de 35-40 minutes, une spéciale à fond de 7 ou 8 minutes ne leurs pose pas de problème, ils envoient « du gros ». Le motocross pour moi c'est la discipline qui demande le plus gros physique.


Et l'enduro « moderne » avec des troncs d'arbres et autres obstacles artificiels.


Alors çà je ne supporte pas, quand je vois des gros pneus, c'est dénaturant. Le pierrier, passe encore, mais c'est pour faire un peu de spectacle, bon. L'enduro a aussi bien évolué, c'est devenu plus médiatique, certains y gagnent bien leur vie par rapport à l'époque où j'y roulais.


Et le supermotard avec des Français au sommet dans un pays sans mondial.


Le supermotard, on n'a pas de GP, et les meilleurs pilotes sont chez nous c'est vrai. Les motos ont tellement évolué, c'est tellement collé par terre que cette énorme glisse à l'accélération que l'on faisait, ça n'existe plus. Pour le public, c'est plus pareil, moi, ça ne me plait plus à regarder, ils ont des freins d'enfer, moi à l'époque on tentait un freinage en arrivant l'un à coté de l'autre, c'était chaud mais ça passait. Toutes les motos vont vite, toutes les motos tiennent la route.


Si les pilotes de motocross que l'on a aujourd'hui ici venaient sur le supermot, ils seraient de suite dans le coup, c'est facile le supermot, il y a juste à apprendre le bitume.


Quelle est ton activité aujourd'hui ?


Et bien je m'occupe de Romain (Febvre), on a une activité assez chargée. Il a 19 ans, il a déjà fait du supermotard, mon rôle est de l'entrainer, de venir sur les courses. Et s'il y a un coup de mécanique à faire, je donne un coup de main, y'a pas de soucis. On fait le championnat Elite et l'Europe MX 2, c'est motivant. Mais ce que je recherche avant tout, c'est d'aider un bon gars, le voir progresser avec un bon état d'esprit, et là Romain, il est vraiment bien.


Laurent Pidoux a-t-il des regrets ?


(Silence) …rires à coté…..des regrets…. on en a toujours, mais….on les garde au fond de soi.


Laurent Pidoux est-il heureux aujourd'hui ?


Oui regardes, j'ai mon gamin avec moi. (Faisant voir son fils)


Merci Laurent, c'est un vrai plaisir de t'avoir revu ici.


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