Ah c'est sûr, on va beaucoup moins bien rouler maintenant !

Voilà la raison qui m'a fait venir au plus profond du Congo. Ces impressionnantes zones d'érosion sont un véritable fléau pour beaucoup de pays de l'Afrique noire.

Le coupable ? La saison des pluies. Rien ne tombe pendant plusieurs mois, mais quand vient la saison humide, il peut tomber plus de 350 mm d'eau en un mois. Quand le terrain est très sec, tout peut être emporté en quelques jours.

L'image du jour nous le prouve, l'eau est un élément contre lequel on ne peut quasiment rien. Néanmoins, l'aspect inéluctable de la chose doit être pondéré. L'être humain a un énorme rôle à jouer dans la canalisation des eaux de ruissellement.

Pour cela, il faut non seulement construire des fossés ou des caniveaux, mais plus que tout, il faut les entretenir.

Or, dans ces pays où le tri des ordures est une notion quasiment inconnue, les énormes fossés de 1m30 de large, destinés à recevoir les énormes débits d'eau des saisons de pluie, servent le plus souvent de poubelle générale...

Conséquence ? Les réseaux d'évacuation se bouchent, l'eau déborde sur la route, s'infiltre sous le revêtement, et inonde le sous-sol... Quelque soit le matériau présent, les conséquences sont très lourdes.

Mais ici, le terrain est très sablonneux, et n'a donc aucune cohésion. Des kilomètres de route se retrouvent ainsi dévastés en quelques semaines, voir seulement en quelques jours.

On se rend alors compte que de simples gestes peuvent éviter de tels désordres, mais comme toujours, on attend que le pire arrive avant de réagir !