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Le vrai du faux : Anne Hidalgo ment-elle sur les chiffres de pollution ?

Sur France Inter, pour défendre son projet de piétonnisation des voies sur berges rive droite, la Maire de Paris a déclaré que la pollution causait près de 50 000 décès par an. Un chiffre crédible ? Caradisiac a vérifié.

La piétonnisation des voies sur berges rive droite se poursuivra après la fermeture de Paris Plages le 4 septembre.
La piétonnisation des voies sur berges rive droite se poursuivra après la fermeture de Paris Plages le 4 septembre.

Une chose est certaine : Anne Hidalgo ne fera pas marche arrière. Malgré l'avis défavorable de la commission d'enquête qui a planché sur le sujet, une nouvelle pétition et le mécontentement des automobilistes, elle soumettra au vote du Conseil de Paris la piétonnisation des voies sur berges rive droite à la fin du mois. Une nouvelle étape dans sa chasse aux véhicules dans la capitale, après l'interdiction de circulation des véhicules les plus âgés en semaine.

 

                                                                         La déclaration

Le vrai du faux : Anne Hidalgo ment-elle sur les chiffres de pollution ?

La Maire de Paris était mercredi matin l'invité de France Inter. Parmi les sujets abordés, ces fameuses voies sur berges, dont elle a de nouveau défendu la fermeture à la circulation automobile, indiquant dans cette interview (à partir de la troisième minute) que « les autoroutes urbaines sont l'héritage d'un passé où l'on pensait que la voiture devait structurer la ville et était le seul élément du déplacement urbain ».

Son argument-choc concerne la pollution. Elle indique notamment que cette dernière « tue 48 000 Français par an » ajoutant qu'il y a « 6 500 morts prématurés à Paris liés à la pollution, liée à l'automobile notamment ». Près de 50 000 décès à cause de la pollution atmosphérique, voilà qui semble beaucoup ! On pourrait même soupçonner Madame Hidalgo, dont la croisade anti-auto s'inscrit aussi dans le cadre de la candidature de Paris à l'organisation des Jeux Olympiques 2024 (la ville hôte sera désignée en septembre 2017), de gonfler un peu les statistiques pour mener à bien son projet.

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                                                    La vérification Caradisiac

L'organisme Santé publique France a publié en juin une évaluation quantitative de l'impact sanitaire de la pollution atmosphérique pour en estimer les conséquences sur la santé. Et l'étude montre que la pollution de l'air est la troisième cause de mortalité en France, après le tabac et l'alcool, avec 48 000 décès par an.

On ne donnera donc pas tort à Anne Hidalgo. En revanche, nous n'avons trouvé trace d'une statistique concernant Paris. Il convient également de dire que l'enchaînement des phrases de la Maire à la radio avait un côté ambigu, pouvant laisser croire que les décès liés à la pollution dans la capitale étaient uniquement causés par les transports. Bref, pas de véritable mensonge, mais une façon un peu tendancieuse de présenter les chiffres.

De plus, on se pose la question du nombre de vies que l'on peut épargner en rendant piéton uniquement 3 km de voie en Ile-de-France.

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