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Les radars de tronçons : nom de code, "Scalp"

Dans Moto / Pratique

Pauline Rachwal

Les radars de tronçons : nom de code, "Scalp"

On peut dire que l'article qui parle des radars de tronçons qui est paru dans nos colonnes, ne vous a pas laissés indifférents, que ce soit en positif ou en négatif. C'était donc normal pour nous de revenir vers vous avec de nouvelles informations. C'est donc pour début 2011 que cette nouvelle génération apparaîtra sur les routes de France.


Comme je vous l'expliquais sur le précédent article, ce n'est plus la prise de vitesse à un point précis, mais une prise de vitesse moyenne entre un point A et un point B, sur une portion de plusieurs kilomètres. Dans ce cadre Michèle Merli, déléguée interministérielle à la Sécurité routière explique que ce dispositif est encore en cours d'homologation et que ces radars seront installés sur des zones accidentogènes (tunnels, ponts, etc.), et pas fatalement sur des tronçons d'autoroute. S'ils sont aussi bien placés que les ¾ des radars fixes aujourd'hui, je pencherais plutôt pour l'objectif financier que le but de sauver réellement des vies. Le système est pour l'instant au Centre d'études techniques de l'équipement (Cete) à Aix-en-Provence sous le nom de code de « Scalp »… Ca veut tout dire.


Toujours dans un bon sens de vouloir sauver des vies (et nous faire avaler une nouvelle couleuvre), Michèle Merli ajoute : « gagner des vies. Chaque année, 1 000 peuvent être épargnées. Le dispositif fera perdre des points mais nous fera gagner des vies ! Nous en avons gagné 12 000 en quelques années et on a évité 100 000 blessés. L'équité de la sanction car avec ce système les grands excès de vitesse sont verbalisés ».


D'autres pays comme le Royaume-Uni, l'Autriche, la République Tchèque, l'Italie, le Pays-Bas, l'Allemagne, l'Australie et la Norvège travaillent sur le système. En France, c'est depuis 2003 qu'il est expérimenté sur le tronçon d'une vingtaine de kilomètres sur l'A10 au nord d'Orléans. A titre préventif bien sûr. Pour les futures versions répressives, les implantations se feront avec les collectivités et préfectures des différentes régions de France.


Ce projet a été confirmé à la suite d'une question que le député UMP du Val d'Oise, Georges Mothron, a posée au Journal officiel. La réponse : « C'est moins dangereux que les radars classiques : il n'incite pas les automobilistes roulant à des vitesses excessives à ralentir de manière brusque à l'approche des radars automatiques ».

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A contrario, Laurent Hécquet, directeur général de 40 millions d'automobilistes indique que « « La vitesse n'est pas la première cause d'accidents contrairement à la somnolence et le non respect des distances de sécurité. Ce système stressera davantage les automobilistes surtout sur autoroutes qui n'enregistrent que 5 % des tués ».


De plus Rémy Josseaume, président de la commission juridique de cette même association soulève le fait que la législation d'aujourd'hui n'est pas adaptée pour recevoir ce type de contravention. Elle ne sanctionne que sur une vitesse à un endroit bien précis.


Une autre faille juridique a été relevée, dans le sens de qui a la responsabilité de l'infraction. Par exemple, si sur les 20 km de tronçon contrôlé, le conducteur est remplacé par le passager…


Rémy Josseaume précise : « la multiplication des radars ne repose sur rien. L'administration pense qu'elle envoie ainsi un signal pédagogique fort ; que plus de radars, c'est moins d'infractions. Si c'était le cas, on le verrait depuis 2003… C'est l'inverse qui se produit. »


D'après les chiffres de 40 millions d'automobilistes, c'est entre 8 à 9 millions de PV qui sont délivrés chaque année par l'ensemble du parc radars. Et ce serait un bond en avant à 25 millions par an quand les 5000 radars seront tous en place. Et si vous ajoutez à cela les 15 autres millions de PV pour diverses autres infractions, on monte à un total de 40 millions de PV par an, soit un PV par conducteur (vous pouvez déjà entrer ça dans vos frais fixes de l'année). A la base, les radars avaient été placés pour réduire les grosses infractions à la vitesse. Aujourd'hui c'est essentiellement des pertes d'un ou 2 points qui sont révélées, donc des petites infractions.


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