Mortalité routière : une nette amélioration au 1er trimestre 2018

231 personnes ont perdu la vie sur les routes de la métropole le mois dernier. C'est un résultat en baisse de 13,5 % par rapport à mars 2017, et le meilleur bilan pour un mois de mars depuis 2013. Tous les autres indicateurs sont au vert : le nombre d'accidents a diminué de 18,6 % à 4029, celui de blessés a reculé de 13,5 % à 5 074 et celui de blessés hospitalisés a chuté de 28,4 %, à 1 559.

Est-ce une embellie passagère ? Non, puisque toutes les données sont aussi orientées dans le bon sens en ce qui concerne l'ensemble du 1er trimestre 2018. De janvier à mars, il y a eu 683 tués, soit un recul de 6,1 %, 11 560 accidents (- 12,7 %) et 14 365 blessés (- 12,2 %).

Et ce n'est pas tout. Car les résultats trimestriels sont aussi encourageants pour les catégories d'usagers les plus vulnérables. Si la mortalité a légèrement progressé pour les cyclistes (20 décès contre 18), elle a reculé pour les piétons (111 décès contre 120), les 18/24 ans (126 au lieu de 130) et surtout les séniors. Chez les plus de 65 ans, le nombre de morts est passé de 191 à 170.

La situation s'améliore, ce qui met un peu à mal le discours sur la nécessité impérative de réduire la limitation de vitesse sur le réseau secondaire pour faire repartir à la baisse la mortalité routière, une mesure que les Français ne soutiennent pas. Un sondage vient de montrer qu'ils préfèrent voir l'accent mis sur la remise en état des routes et sur la formation des conducteurs.

Évidemment, du côté du gouvernement, on rappellera que l'amélioration n'est que récente, et donc fragile. Et il est vrai que sur une année glissante, les résultats sont certes encourageants mais moins flatteurs. La baisse de la mortalité n'est plus que de 1,1 % à 3 412 décès.

Source : Sécurité Routière