Moto GP - Honda: Michelin parle de la moto de Nakano

Jusque là Michelin ne s'était guère prononcé sur la décision surprise de Honda de refiler une machine d'usine à Shinya Nakano. Une option prise unilatéralement en pleine saison qui, de fait, met en piste une RC212V versus Pedrosa normalement équipée par le Bibendum en Bridgestone. Une idée normalement pas si simple à réaliser si l'on se souvient des trésors de diplomatie qu'a dû déployer Yamaha durant cet hiver pour appliquer la chose sur ses deux machines officielles. Aujourd'hui séparées par un mur.

La démarche n'est donc pas anodine, politiquement et techniquement parlant. Les Auvergnats n'avaient pourtant pas sourcillé au reçu de la nouvelle pendant la trêve estivale. Seulement voilà, il y a eu depuis la débâcle de Brno et les critiques de Pedrosa. De quoi délier les langues chez les Clermontois sur le sujet, à commencer par Jean Philippe Weber lui-même :

« Nous avons été surpris de cette décision » commence le Français. « Certes, Gresini et le HRC sont très liés depuis des années, mais objectivement, au regard de notre partenariat avec Honda, c'est à Andrea Dovizioso que cette moto aurait dû revenir. Il a montré son potentiel et son expérience aurait été une belle opportunité d'échanges techniques pour faire évoluer nos pneus ».

Ce qui laisse sous entendre que les raisons invoquées par le blason ailé quant à la dotation de cette moto, soit un simple et innocent travail de développement sur la version client 2009 par Nakano, n'ont convaincu personne chez Michelin. Une enseigne qui s'interroge donc sur la fidélité et la bonne foi de son partenaire. Ce qui n'est jamais bon dans la vie d'un couple.