Moto GP - Qatar: Lorenzo fortissimo et Spies pianissimo

Chez Yamaha, marque aux trois diapasons, on espérait sincèrement tout au plus un podium. Avec un tir groupé dans le top 5. Or ce Grand Prix du Qatar a une fois démontré que la course n'avait décidément rien d'une séance exacte. Ainsi, du côté de Jorge Lorenzo, on a eu droit à un feu d'artifice, avec même une position de leader en début d'épreuve, avant le bouquet final d'une seconde place arrachée à un Dani Pedrosa en pleine dépression. Mais du côté de Ben Spies, c'est plutôt le genre pétard mouillé qui a prévalu. Un départ raté, un bon moment passé derrière un Valentino Rossi pas vraiment disposé à se laisser passer, le tout pour un classement qui reflète mal le potentiel de la M1 officielle. D'où des impressions évidemment tranchées à l'arrivée.

Chez le champion du monde, c'était l'euphorie: « Je suis peut-être plus fier de ce podium que d'une victoire. J'ai mis toutes mes forces dans mon pilotage en course, du début à la fin, et j'étais à la limite à chaque tour. J'ai failli tomber dans un virage, mais j'ai réussi à rester sur la moto et j'ai fini en deuxième position, ce qui est le meilleur résultat que je pouvais décrocher. »

Évidemment, l'ami Ben était moins expansif: « Ce ne fut pas une course parfaite, surtout parce que j'ai risqué d'être jeté dehors dès le premier virage. Ensuite, je suis resté bloqué derrière Barbera et Rossi, qui luttaient entre eux et m'ont fait perdre le contact avec la tête de la course. A partir de là, ma course a été bonne. J'ai eu du mal à dépasser Valentino parce qu'il pilotait vraiment bien et ça n'est pas précisément un pilote facile à dépasser. Une fois que j'y suis parvenu, j'ai réussi à abaisser mes temps, je garde le regret de ne pas être bien parti. » Il y aura donc de la revanche dans l'air à Jerez.