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2. Moto Guzzi V7 Racer 2011 : roule autrement !

Moto Guzzi V7 Racer 2011 : regarde-moi !

J'avoue, j'avoue, j'ai attendu avec une certaine impatience que le V7 racer soit dispo en parc presse. En arrivant chez Piaggio, la machine m'attendait avec 11 km au compteur. Il m'a donc fallu rouler pour roder les pneus, les plaquettes de freins ou encore la boite de vitesse pour commencer à établir un verdict sur la machine.


Après les premiers kilomètres, j'ai pu commencer à faire le tour des aspects esthétiques et pratiques de la belle. C'est vrai qu'elle en jette. Et d'autant plus avec les rayons du soleil qui font briller le réservoir et la peinture anodisée située sur le cadre et la roue avant. Il faut reconnaitre que c'est un plaisir pour les yeux de regarder le V7 racé dans son ensemble. D'un peu plus près… Et bien, l'avis se partage entre le soin apporté à certaines parties et d'autres où on a vraiment l'impression qu'elles ont été négligées. Pour exemple, la selle en imitation alcantara, la bande de « cuir » le long du réservoir, les cale-pieds, les soufflets de fourche avant par exemple offrent un vrai plus vintage à la machine et lui donnent une vraie gueule. Au contraire, les clignotants, le cache batterie, les rétroviseurs ou encore le réservoir en plastique lui enlèvent du charme. Dommage pour un café racer qui se devrait d'être le plus authentique possible avec un style pareil.


Moto Guzzi V7 Racer 2011 : regarde-moi !


Pour les aspects pratiques, il vaut mieux partir sur un GT, car le V7 Racer n'offre quasiment rien et ce n'est pas non plus dans sa philosophie. Le bloc compteur donne le strict minimum suffisant : compte-tour, tachymètre, trip, triple total, température extérieure, clignotants, témoin essence, d'huile, de moteur et le neutre. Idem pour la selle, pas de place en dessous pour mettre le moindre U ou bloque disque. Petite attention qu'on aimera tout de même, c'est la housse de selle intégrée qui permettra de la protéger en cas d'intempérie. Le réservoir de 17 litres (on ne dirait vraiment pas) possède un bouchon non fixé, attention donc lors du plein. Le V7 est fourni d'origine avec un capot de selle qui s'enlève assez facilement pour laisser la place à un passager. Enfin, s'il n'a pas de pieds car il n'y a pas de cale-pieds passager et d'après les réponses ultra vagues de Moto Guzzi, on ne sait pas si il en existe en option.

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Une fois en selle, la position pourrait sembler archaïque pour les non initiés, avec un guidon semi-bracelet étroit et prononcé vers le bas, mais qui est au final un vrai régal avec le temps. Un gros bémol toutefois, les genoux contre le moteur sont une très mauvaise idée surtout quant il est à température. Et si par malheur on oublie de se reculer suffisamment au fond de la selle, la sensation de brûlure sert de très bon rappel à l'ordre. Je me suis honnêtement demandée au départ combien de kilomètres je pourrais faire sans sentir de raideur dans le dos ou des douleurs dans les poignets. Et bien ma surprise fut grande au fur et à mesure de mon essai de ne pas sentir de besoin de m'arrêter pour soulager une gêne. En revanche petit conseil avant la mise en route, prenez le temps de bien régler les rétroviseurs et votre sélecteur. Il s'avère pour les premiers que leur position ultra basse n'aide pas à bien voir en roulant, ce qui donnera lieu parfois à une danse du cou pas très sympathique et pour le deuxième, la boite étant ultra rigide, le réglage d'origine vous forcera à faire des grands mouvements de pied pour faire passer une vitesse.


Moto Guzzi V7 Racer 2011 : regarde-moi !


Un domaine sur lequel peine le V7 reste sans aucun doute la ville. Bien que la plupart des regards convergent vers la machine, il faudra admettre qu'au bout d'un moment, la torture vient à apparaitre sur le visage du pilote. On ne parle pas de la chauffe moteur, qui peut s'avérer un bon chauffage d'appoint pour l'hiver, mais bien de la dureté des commandes. En plus d'être non réglables (snif !), les multiples passages de vitesse finissent par vous engourdir les mains. Il faudra aussi être attentif aux ratages de la boite de vitesse (surtout sur la 1 et 2) qui vous vaudront quelques coups de klaxons par des automobilistes pressés. En parallèle, on appréciera la facilité de manœuvre à basse vitesse (ou à l'arrêt) grâce à sa faible hauteur de selle et son petit rayon de braquage. Sur le dernier point, on ne peut que féliciter Moto Guzzi pour cet effort car on peut se souvenir de la Breva qui était une misère dès la moindre manœuvre. Il était donc temps pour moi de quitter la grande ville pour trouver un endroit plus propice pour rouler.


Première étape avant la balade bucolique dans la campagne, les grands axes. A près un bon coup de gaz pour s'insérer dans la circulation, le V7 trouve rapidement sa vitesse de croisière. Il se faufile aisément dans la circulation et peu importe la vitesse, on se sent à l'aise à son guidon. Le confort et la bonne protection de la moto renforcent d'ailleurs ce sentiment. On prend plaisir aussi à pousser le moteur au-delà des 5000 tr/min pour entendre le joli bruit du bicylindre (car oui il est étouffé par les normes Euro 3 à bas régime) mais aussi pour certains dépassements. Et oui, il ne faut pas oublier que c'est un 48,8 chevaux, les passionnés de vitesse passeront donc leur chemin. Il est vrai que quand on voit cette machine pour la première fois on pourrait la prendre pour un foudre de guerre, mais dès les premier tours de roues on comprend vite qu'on ne tapera pas du chrono avec.


Allez, les premiers coins de verdure ne tardent pas à s'aligner devant moi et il est temps de profiter des routes de campagnes. Le V7 se laisse emmener sans broncher peu importe comment on décide de rouler. La première chose étonnante que l'on peut remarquer dès que l'on engage dans les premiers virages est sa stabilité. Une véritable bonne surprise pour cette catégorie de Café Racer. Pas de mouvement parasite de la part du châssis, même si on pousse un peu la bête et avec la conjugaison des suspensions, on ne peut qu'être réconforté dans cette idée. Le passage sur des aspérités ou un dos d'âne se fait en douceur sans avoir un violent retour dans les reins, comme on le constate souvent sur les machines d'aujourd'hui. Certains pourront le voir comme un manque de fermeté mais après c'est selon les goûts.


Reste l'exploitation du moteur qui reste agréable sur quasi tous les régimes, nous laissant tout de même un certain goût de frustration. Car oui 48,8 chevaux ne poussent pas au crime (et c'est pas plus mal en ces temps) et apprennent à rouler autrement mais quand il faut cravacher en bas régime pour avoir une accélération franche, ça fait un peu mal. Point positif, passer les 5000tr/min, le bruit cette sensation de traction est plus qu'agréable. Le véritable riding spirit !


Moto Guzzi V7 Racer 2011 : regarde-moi !


Du côté des freins, et bien là il faut le reconnaître, celà reste son plus gros défaut. Certes, à 11km de vie, le V7 que j'ai eu avait besoin d'un rodage et j'ai mis la faute du manque de mordant sur les plaquettes neuves. C'était peine perdue, car même si cela c'est amélioré, le manque de frein peut s'avérer handicapant dans certaines situations. Il faut vite apprendre à anticiper ses freinages sous peine de devoir écraser le levier pour s'arrêter (quelques belles frayeurs à la clé avec des automobilistes oubliant qu'ils possèdent des rétroviseurs par exemple). Exit l'ABS, le radial ou encore le kit Avia, c'est du freinage à l'ancienne avec encore heureux un bon réglage de suspensions qui évite de plonger sur l'avant.


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