Noir, C'est Noir

Nous sommes tous conscients que la vie d'un motard n'est rien.

Je me souviens, il y a maintenant quelques années, de la mort de Coluche.

J'étais probablement trop jeune à l'époque pour réellement prendre conscience de ce que pouvait être la mort mais petit à petit, avec l'âge, on se rend compte de ce qu'est le prix d'une vie.

Ce putain de camion qui est venu terrasser cet être exceptionnel.

Il était ce que ma philosophie de vie me dicte aujourd'hui : rire, amour, ivresse, sensations fortes, sans limite ni barrière.

La vie est bien peu de chose et il faut en profiter tout les jours pour ne rien avoir à regretter.

J'ai appris, la semaine dernière, la mort d'un motard.

Ce n'était pas un ami ni un être cher.

Tout juste une personne que j'avais vue une fois, l'occasion d'un repas, entre motards, entre passionnés.

Une vie humaine prise d'un coup, sans prévenir, juste un petit accident, bête comme toujours.

Bien sûr, dans ces cas-là, nos pensées vont à sa famille et sa femme en particulier.

Heureusement, la solidarité motarde est bien présente et ses amis, ces passionnés comme lui, sont là et soutiennent avec force la solitude commune à chacun.

Vous allez me dire, the show must go on et vous avez raison. Le plus bel hommage que l'on peut faire, dans ces cas-là, c'est de continuer, de ne rien lâcher et de vivre comme tous ces motards, tous ceux qui se sont rejoints là haut, auraient souhaités vivre, dans notre passion, sans retenue ou mauvaises pensées.

Nous sommes poussière et nous retournerons poussière, la vie doit être belle et la mort un renouveau.

Je vous donne donc rendez-vous dans 1000 ans dans notre paradis, le paradis des motards.