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Paris : la justice annule la piétonnisation des voies sur berges rive droite

Dans Ecologie / Electrique / Politiques environnementales

Florent Ferrière , mis à jour

Le tribunal administratif vient d'annuler la fermeture à la circulation des voies sur berges rive droite, indiquant que la décision s'était basée sur une étude qui comportait "des inexactitudes, des omissions et des insuffisances".

Paris : la justice annule la piétonnisation des voies sur berges rive droite

Gros coup de tonnerre sur la capitale et énorme coup dur pour Anne Hidalgo. La fermeture à la circulation d'une partie des voies sur berges rive droite vient d'être annulée par le tribunal administratif ! Plus précisément, celui-ci a annulé la délibération du 26 septembre 2016 du Conseil de Paris, qui déclarait l'intérêt général de l'opération d'aménagement des berges, et un arrêté du 18 octobre 2016, qui permettait de créer une promenade publique.

Selon le tribunal, la délibération a été adoptée à la suite d'une étude d'impact qui "comportait des inexactitudes, des omissions et des insuffisances concernant les effets du projet sur la circulation automobile, les émissions de polluants atmosphériques et les nuisances sonores".

Un sacré camouflet pour Anne Hidalgo, la fermeture de 3,3 km de voies sur berges rive droite étant la mesure phare du premier mandat de la maire PS, qui souhaite réduire la place de la voiture dans la capitale, pour lutter contre la pollution. La justice juge d'ailleurs la forme et non le fond ici, preuve que le passage en force n'est pas une bonne idée.

Dans un communiqué, le tribunal indique que les inexactitudes de l'étude d'impact "avaient d’ailleurs été relevées par l’autorité environnementale" en mai 2016 et rappelle que "la commission d’enquête publique avait émis un avis défavorable" en août 2016, estimant ne pouvoir se prononcer sur l’intérêt général de la fermeture.

Le tribunal "a considéré que le public n’avait pu apprécier les effets de la piétonisation des voies sur berge au regard de son importance et de ses enjeux" et a annulé la délibération du 26 septembre 2016 "adoptée sur le fondement d’une procédure irrégulière".

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La fermeture s'était sans surprise transformée en guerre politique et en guerre d'études d'impact, chacun y allant de son rapport sur les embouteillages, la qualité de l'air ou le niveau de bruit (pourvu qu'il aille dans le sens qui l'arrange) !

L'un des derniers publiés, fin novembre 2017, était celui du comité de suivi instauré par Valérie Pécresse, présidente Les Républicains de la région Ile-de-France… et opposante à Anne Hidalgo. Le rapport évoquait l'augmentation des temps de parcours dans et autour de Paris et le fait que la pollution a simplement été déplacée.

Le feuilleton des voies sur berges entame donc une nouvelle saison, qui s'annonce riche en épisodes.

Les premières réactions 

- Christophe Najdovski, maire-adjoint et chargé des transports, écrit sur Twitter : "La Commission Européenne enjoint la France à prendre des mesures pour réduire la pollution et préconise notamment la "réduction du volume global du trafic". Le tribunal administatif de Paris casse la piétonisation des berges de Seine, qui permet justement cette réduction..." 

- David Beillard, président du groupe écologique de Paris, dans un communiqué : "Le tribunal administratif a pris une décision en se basant sur une interprétation largement contestable. Mais plus grave, c’est un coup de couteau qu’il donne à la santé des Parisien.ne.s et à leur qualité de vie, au moment même où la circulation et la pollution commençaient à diminuer !"

- Daniel Quéro, président de 40 millions d'automobilistes : "le Tribunal a reconnu que les résultats des études fournis par la Mairie de Paris étaient erronés et ne permettaient pas d’évaluer une prétendue diminution des émissions de polluants atmosphériques et des nuisances sonores, principaux arguments avancés par la Municipalité pour justifier l’interdiction de circulation sur ces axes. En outre, l’usage démontre les effets néfastes de cette mesure dans tous ces domaines".

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