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En vacances, les riches prennent le train, les pauvres la voiture

Dans Pratique / Autres actu pratique

Michel Holtz

Pourquoi les Français s’agglutinent-ils dans les bouchons de juillet et août au lieu de rejoindre leur lieu de vacances en TGV ou en avion, moyens de transport plus rapides et plus confortables ? Parce que les transports en commun sont deux fois plus chers que la route. Et lorsque l’on rogne sur son budget vacances, on rogne aussi sur son budget auto. Résultat : les voitures les moins chères sont celles qui roulent le plus. 

En vacances, les riches prennent le train, les pauvres la voiture

C’est plié. Depuis ce matin, la majorité des aoûtiens ont repris leur train-train quotidien. Non sans avoir affronté ce week-end une dernière épreuve : 470 km de bouchons sous le cagnard samedi, et un peu moins hier, avec une chaleur moins forte aussi. De quoi se poser la question qui revient chaque été : les centaines de milliers d’automobilistes coincés dans leur auto dans la vallée du Rhône sont ils totalement masos ? Où peut-être sont-ce des adeptes de la secte des adorateurs de la vitesse limitée à 20 à l’heure. A moins qu'il ne s'agisse de simples humains en mal d’affection et de rencontres, ravis de passer leur week-end en compagnie de leurs contemporains sur l’A6 ou l’A10 ?

 

Rien de tout ça. En fait, si chaque année les autoroutes se transforment en un immense parking, c’est pour de très basses raisons vénales, et non pas pour éviter le confort ouaté d’un TGV ou la rapidité d’un avion. Car toutes ces familles qui s’entassent au péage de Saint-Arnoult sur l’A10 ont simplement fait leurs comptes. Et nous avons procédé de la même manière.

Avion ou TGV + location de voitures : le budget explose

Partir en vacances quinze petits jours au camping de la Brûlade (le bien-nommé ces jours derniers) de la Londe-les-Maures en TGV ? Aucun souci. Suffit de sauter dans un train climatisé à la Gare de Lyon à Paris et 4 petites heures et quatorze minutes plus tard, papa, maman et les deux enfants, âgés de moins de 11 ans, sont presque sur place, à Hyères, précisément. Sauf qu’il en coûte 519 euros l’aller et le retour. Une fois sur place, il faut rejoindre le camping et si l’on veut, en plus, découvrir l’arrière-pays, il va bien falloir louer une voiture. Prix moyen pour deux semaines : 220 euros. La somme à verser pour une Fiat Panda, pas une limousine.

 

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C’est cher le TGV ? Prenons l’avion. Ca tombe bien, Hyères dispose d’un chouette aéroport desservi par Air France. Une heure de vol, à peine plus cher que le train : il en coûtera 554 euros. Mais il faudra néanmoins en passer par le rayon Fiat Panda. Résultat : entre 739 et 774 euros à débourser pour cette petite famille, uniquement pour le voyage. La pilule passe mal ? Le budget vacances explose ? Un petit tour sur un site d’itinéraires comme celui du bibendum s’impose. Même destination (La Brûlade), même départ (Paris), mais une facture bien moins élevée : 296,96 euros aller et retour. Une somme comprenant le carburant nécessaire et le montant des péages à acquitter. Alors ? C’est tout simplement deux fois moins cher.

Une addition qui s’alourdit si l’on emporte Médor et les vélos

Certes, nous n’avons pris en compte que des tarifs moyens, sans en passer par des réservations de TGV un an à l’avance, ou des options plus futées, type Ouigo, la filiale low cost de la SNCF, ou les promos d’Air France. On peut, moyennant une enquête webistique poussée, exigeant d’y sacrifier ses RTT, faire baisser l’addition. Mais pas de 50 %. D’autant que nous n’avons pas, volontairement, ajouté à la douloureuse des confortables transports en commun, le prix du parking à la Gare de Lyon ou à Orly pour que la petite famille puisse rejoindre son lieu de départ sans recourir au cousin qui va les déposer. Une addition qui ne comprend pas non plus le billet de Médor, ni celui des vélos, ou des divers excédents de bagages. Du coup, on envisage un peu différemment les automobilistes englués dans les bouchons du week-end dernier et ceux coincés dans tous les chassés-croisés marqués de noir au cours de l’été.

 

Mais au-delà de ce constat, on peut en dresser un autre, plus terrible encore. Les Français qui prennent  leur auto chaque été ne sont pas les plus riches. Et leurs voitures ne sont donc pas les plus chères. Le prix moyen d’un modèle en France oscille entre 20 000 et 25 000 euros. Or, les grandes routières conçues por les longs trajets, plutôt allemandes, plutôt reines des autoroutes au long cours, atteignent 50 000 euros sans se forcer. Ce sont donc les voitures les moins chères qui avalent le plus de kilomètres pendant que celles qui sont prévues pour cet usage coulent des jours estivaux heureux dans les parkings des gares et des aéroports. Triste paradoxe.

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