Dans le hall 2, après les voiturettes Aixam (très drôle leur mini SUV) et Ligier, le long du couloir qui mène au stand Lada (d'une gaîté folle, genre crypto-communiste), on ne peut pas râter une voiturette jaune poussin au long capot -tout est relatif- et à la non moins haute cellule habitable. La finition de la « Tang Hua » est aussi approximative que le français des trois hôtes de ce stand minuscule (mon chinois est encore pire): vis apparentes, jour d'un bon centimètre des joints caoutchouc, bulles dans la peinture, ... Dérivée d'un modèle déjà en production en Chine, cette voiturette sans permis roule grâce à un moteur électrique de 2,5 kW dont les batteries au plomb (!!!:au mieux 800 charges, nos interlocuteurs en vantent la facilité de retraitement!!!) profite d'une régénération au freinage. Elle devrait être commercialisée en Europe dès l'an prochain à un prix à peine supérieur à 4 000 €, si nous avons tout compris. On nous promet que le véhicule de série sera débarrassé de tous les défauts de finition. Décidement, les affables représentants de « Li Shi Ming Automobile Design Co. », société qui semble plutôt versée dans le design et le prototypage, ne manquent pas d'aplomb. Pour eux, concevoir et vendre en Europe un petit véhicule électrique respectant la législation européenne au prix d'un cyclomoteur, c'est vraiment pas chinois. Autre grand moment, la petite brochure trilingue (chinois, anglais, français) aimablement distribuée sur le stand, dans laquelle on peut lire à propos de la Tang Hua : « La mûre et le développement de la technique peuvent fonder une base solide pour le but supérieur du développement de véhicule---- stockage d'énergie de volant. ». Bref, c'est du chinois. Profitons-en, pour l'instant on se bidonne, mais peut-être que dans dix ans on rira jaune.