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Salon de Francfort 2017 - Le bilan de la rédaction

Dans Salons / Salon de Francfort

La rédaction

Le salon de Francfort 2017, c'est fini. Il a fermé ses portes hier soir, et ne les rouvrira que dans deux ans, alternance avec le Mondial de Paris oblige. Certes, plusieurs marques - dont Peugeot et DS - ont fait défection, mais les révélations et nouveautés furent tout de même nombreuses, et tous les journalistes ont eu à coeur de vous faire découvrir - et parfois vivre en direct -  cette 67e édition. Aujourd'hui, chacun vous livre ce qui lui reste de ce salon qui vient de s'achever...

Salon de Francfort 2017 - Le bilan de la rédaction

 

Alexandre Bataille : grosse présence chinoise

Salon de Francfort 2017 - Le bilan de la rédaction

Cette année plus que jamais la tendance est au SUV. A Francfort, on a très vite frôler l’overdose en se baladant dans les allées avec près d’une cinquantaine de nouveautés présentées toutes catégories confondues. Du « low-cost » avec le nouveau Duster en passant par le milieu de gamme à l’image de l’Opel Grandland X au premium avec le Jaguar E-Pace. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Et s’ils obtiennent un jour le feu vert des instances européennes notamment pour les homologations, les constructeurs chinois ont en réserve une quantité industrielle de copies plus ou moins réussies. À ce propos, Wey, Chery, Great Wall, Borgward, tous ces constructeurs étaient présents à Francfort et l’on a pu constater les énormes progrès effectués en matière de qualité. Certains diversifient même leur offre avec des versions hybrides, électriques et même des voitures de sport ! Reste à savoir quand et avec quel modèle parviendront-ils à investir le Vieux Continent. Qoros, Brilliance et Landwind s’y sont déjà cassé les dents.  

 

Manuel Cailliot : hypocrisie

En dehors du salon de Francfort, on ne parle que de ça. Dieselgate, scandale, pollution, normes, nouveaux cycles d'homologation, re-scandale, et re-re-scandale sont sur toutes les langues, et de tous les papiers. Mais les portes du salon franchies, on a l'impression que tout cela disparaît comme par enchantement. Sur les stands des constructeurs allemands, tout n'est qu'ode à l'environnement, à l'écologie, et on fait place nette pour présenter des concepts électriques à foison. Les autres constructeurs font de même, toutes nationalités confondues. Peugeot, qui juste avant l'ouverture de Francfort, s'est trouvé empêtré dans un soupçon de triche, n'est pas là. Des questions auraient certainement été posées.

Salon de Francfort 2017 - Le bilan de la rédaction

Mais que les constructeurs jettent un voile pudique sur leurs erreurs ou errements n'a rien de surprenant. C'est même de bonne guerre. Mais que la presse n'appuie pas plus là où ça fait mal, ça l'est un peu plus. Il est vrai que par trop occupés à vous parler des nouveautés, nombreuses, de ce salon de Francfort, nous en avons zappé cet aspect des choses. Peut-être parce qu'inconsciemment, on sait qu'un salon, c'est aussi et surtout fait pour rêver, pour s'en mettre plein les yeux. Pas pour se "prendre la tête" avec les aspects négatifs de l'automobile... Une hypocrisie réaliste, en somme...

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Pierre Desjardins : Pas une cuvée mémorable

Cette édition 2017 du Salon de Francfort arrive à son terme et ne restera pas pour moi une cuvée mémorable tant il y avait peu à se mettre sous la dent en matière de motorisations alternatives que ce soit électriques ou même hybrides. Une BMW i3 légèrement restylée, une Citroën e-Mehari by Courrèges s'annonçant encore plus chère, des Lexus CT200h et NX à peine retouchés, sinon circulez, il n'y a rien à voir. Mais on retrouvait quand même à la pelle des concept-cars à brancher, démontrant s'il y en avait besoin que qu'attribuer une fiche technique à base de kWh à une maquette à l'échelle 1 commercialisée, c'est promis, en 2025 ne reste qu'un argument marketing facile et (presque) gratuit pour parallèlement fourguer des SUV de toutes les tailles et de toutes les formes jusqu'à l'overdose, que j'ai personnellement atteinte il y a déjà bien longtemps.

La Skoda Vision E, un des nombreux concepts électriques
La Skoda Vision E, un des nombreux concepts électriques

Mais on tente de se consoler comme on peut avec quelques arrivées sympathiques au rayon des sportives comme les dernières moutures de Renault Mégane RS, BMW M5 et Porsche 911 GT2 RS sans oublier l'Audi R8 RWS ou encore la Mercedes-AMG Project One que la marque à l'étoile sera parvenu à garder secrète jusqu'à la soirée d'avant-première du salon.

Florent Ferrière : un autre monde

Il y a ceux qui ne viennent pas pour faire des économies, préférant investir dans la publicité digitale, et ceux qui font de la résistance et continuent de dépenser une véritable fortune pour une exposition d'une quinzaine de jours. C'est le cas de Mercedes, qui m'impressionne à chaque fois que je vais à Francfort. Généralement, on préfère le fond à la forme. Mais, pour moi, à Francfort c'est l'inverse. Le show allemand est vraiment à part avec des mises en scène époustouflantes. Jouant à domicile, l'étoile montre sa puissance dans un bâtiment aux allures de cathédrale, avec une exposition sur trois niveaux. Pour la visite, c'est un peu comme à Ikea : un grand escalator vous emmène tout en haut, puis on redescend en suivant un parcours qui vous fait passer devant toute la gamme. BMW n'est pas en reste, avec un bâtiment entier à sa gloire. Il accueillait une petite piste pour voir la gamme en action.

Salon de Francfort 2017 - Le bilan de la rédaction

On n'ose pas imaginer la facture de telles structures, qui pour moi méritent à elles seules le déplacement et justifient le prix d'un billet d'entrée. C'est peut être clinquant, arrogant ou inutile, mais cela a pour moi un aspect rassurant : cela montre que non, les salons automobiles ne sont pas en voie de disparition. Pour la majorité des constructeurs, ils restent un lieu incontournable pour se montrer et fêter l'automobile. Je salue donc ceux qui viennent toujours et ceux qui nous en mettent plein la vue, faisant rêver petits et grands. Tout en persistant à dire que les absents ont toujours tort.

 

Pierre-Olivier Marie:

Un salon plus intéressant sur le fond que sur la forme

Connectée et autonome, la voiture de demain - ici le concept-car Renault Symbioz - sera conçue comme un prolongement du domicile.
Connectée et autonome, la voiture de demain - ici le concept-car Renault Symbioz - sera conçue comme un prolongement du domicile.

Ce salon de Francfort apparaît moins comme celui de la pure passion que celui d’une automobile en pleine mutation, deux ans après la révélation du scandale de fraude aux émissions polluantes initiée par le groupe VW. Nos chères voitures s’annoncent ainsi plus connectées, plus autonomes et, on l'espère, plus sûres et plus propres, comme on le voit notamment sur les stands de BMW (dont le concept I Vision Dynamics vise clairement Tesla), Mercedes (Smart Vision EQ et Mercedes EQA) ou Audi, qui possède actuellement une longueur d’avance sur la concurrence en commercialisant une A8 capable de rouler de façon automatisée jusqu’à 60 km/h. Chez Renault, le concept Symbioz et la maison/écosystème dans lequel il s’inscrit permet d’explorer de nombreuses pistes intéressantes pour l’avenir.

La voiture de demain sera un troisième lieu de vie, après la maison et le bureau. Libéré de sa tâche de conduite, l’automobiliste aura plus « temps de cerveau disponible » pour travailler ou se divertir, notamment dans les embouteillages qui ne vont faire que croître dans les mégalopoles de demain. Des mégalopoles dont le développement pose aussi le défi des infrastructures ainsi que celui de l’environnement, ce qui rend plus nécessaires que jamais le développement des moteurs électrifiés (partiellement ou totalement).

Telles sont les pistes entrevues durant ce salon de Francfort, dont je conviens qu’il était plus intéressant sur le fond que sur la forme. A ce titre, et comme tous mes collègues, je ne peux que regretter l’absence de trop nombreux constructeurs à cet événement, et plus particulièrement celle de Peugeot, Fiat, Alfa Romeo et Volvo. Un salon sans ces marques manque de saveur, et il faut espérer que le Mondial de l’automobile, dans un an, saura éviter ces écueils.

 

Olivier Pagès : le reflet d'une société à deux vitesses

Si on se fie à nos statistiques les deux modèles qui vous ont le plus intéressés sont le nouveau Dacia Duster et la dernière génération de Renault Mégane RS.  Rien de surprenant à y réfléchir.

En effet, depuis toujours dans les salons, il y a les voitures que l'on peut s'acheter et celles qui nous font rêver. Cela ne change pas mais cette tendance se renforce d'année en année. Ainsi, on voit le fossé se creuser entre Monsieur tout le monde attiré par le Duster et une élite qui peut se permettre de mettre une somme à 6 ou 7 chiffres dans une voiture.  Certains diront que ce constat est grossier mais c'est pourtant la réalité. Quand on voit qu'un stand comme Dacia attire autant de monde que Ferrari, on se dit que certaines lignes bougent.

Entre ces deux extrêmes, on trouve les SUV. Qu'il soit petits, moyens ou grands, ils sont l'autre star incontestable de ce salon de Francfort et c'est loin d'être fini. Si vous êtes allergique à ce type de véhicule, on compatit.

Salon de Francfort 2017 - Le bilan de la rédaction

Enfin, ce salon a permis de constater que les difficultés traversées par le groupe Volkswagen suite au dieselgate ne sont pas que des mots mais ont des conséquences réelles. Habituellement, Audi étalait sa puissance dans la cour avec un batiment ephémère de 3 ou 4 étages à la présentation sompteuse. Rien de tout cela cette année avec un stand Audi installé à côté des autres marques du groupe. Adieu le faste, place aux restrictions. Tout l'inverse de BMW, monopolisant toujours le hall 11 qui faisait une démonstration de sa toute puissance avec une avanlanche de nouveautés. De quoi démontrait à ses concurrents sasérénité vis à vis de l'avenir.

 

 

 

 

 

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