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Salon de Genève 2017 : le bilan de la rédaction

Renaissance d'Alpine, le Peugeot 3008 sacrée voiture de l'année, rachat d'Opel par Peugeot, le salon de Genève 2017 restera sans doute pour l'industrie française une année historique. Les journalistes de Caradisiac vous disent comment ils ont vécu tout cela de l'intérieur et reviennent sur les bonnes surprises et déceptions du salon.

Salon de Genève 2017 : le bilan de la rédaction

Pierre Olivier Marie : France is back !

Un grand cru que ce salon de Genève 2017, dont je retiens évidemment pour commencer la santé recouvrée des constructeurs tricolores, après des années difficiles. Le très bon accueil réservé par la presse internationale au retour d’Alpine montre que les Français n’ont pas à nourrir de complexes vis-à-vis des constructeurs haut de gamme. Espérons que les essais de l’auto confirmeront le potentiel de la bête.

Saluons également le titre de voiture de l’année décerné à la Peugeot 3008, qui connaît un excellent démarrage commercial avec environ un millier de voitures commandées chaque jour ! Là encore, zéro complexes à avoir. Autres motifs d’enthousiasme, la poursuite de la relance de DS avec un DS7 Crossback bourré de technologie et au-delà, les bilans financiers flatteurs de Renault et PSA Peugeot Citroën (qui prend donc le contrôle d’Opel). Bref, et sans verser dans un triomphalisme idiot, il est plaisant de voir que la France reste un acteur important de l’automobile mondiale.

La cellule habitable du Pop.Up peut se greffer à une plate-forme roulante ou à un module volant.
La cellule habitable du Pop.Up peut se greffer à une plate-forme roulante ou à un module volant.

Un coup de cœur plus européen et plus personnel pour terminer, que je décerne à la voiture volante Airbus Pop.Up. Même s’il y a peu de chances qu’un tel engin voie le jour dans un futur proche, celui-ci donne des indications sur l’avenir d’une mobilité partagée, écologique, intelligente, et qui sait encore faire rêver.

Olivier Pagès : Genève, le salon des confirmations

Pas de doute, cette édition 2017 du salon de Genève 2017 a été une excellente cuvée et cela devient maintenant une habitude tant le rendez-vous helvétique s’impose au fil des années comme LE rendez-vous européen.

Bien évidemment les absences de Mini ou de Tesla ont été remarquées mais elles sont infimes par rapport à celles vues lors du dernier Mondial de Paris et celles annoncées à Francfort où le groupe PSA a d'ores et déjà indiqué que ses trois marques feront l’impasse.  A l’inverse de cette tendance, on a ainsi pu découvrir sur les bords du Lac Leman le retour très remarqué et attendu d’Alpine. On avait espéré la voir à Paris mais c’est à Genève que la nouvelle A110  s’est dévoilée aux yeux de la presse mais également du public.  Et c’est une réussite de l’avis de tous. Vivement les essais.

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Salon de Genève 2017 : le bilan de la rédaction

L’autre confirmation de ce salon a été la montée en puissance inexorable des SUV. Prenant une place de plus en plus importante sur tous les marchés européens, cette période florissante est très loin d’être finie comme en attestent les très nombreuses nouveautés présents sur ce segment. On peut citer par exemple la DS7 Crosback, le Volvo XC60, le Subaru XV, le Volkswagen Tiguan Allspace, le Land Rover Range Rover Velar, le Jeep Compass, l’Alfa Romeo Stelvio et bien évidemment le Peugeot 5008.  Pas de doute, 2017 sera l’année du SUV.

 

Audric Doche : l'artisanat, une facette de l'automobile trop souvent oubliée

Genève est l'endroit idéal pour se rappeler qu'il existe des artisans, des petits constructeurs qui, parfois, émergent à peine, et qui participent à l'automobile d'aujourd'hui et de demain. Au delà des stars habituelles des salons qui sont citées maintes et maintes fois dans la presse et qui, il faut bien le reconnaître, tendent parfois à nous lasser, il est bon de voir que certains indépendants tentent l'aventure avec de petits moyens et font de très belles choses. Au delà des préparateurs aux goûts parfois douteux, Genève est un concentré des créations, parfois folles, de ceux qui agissent dans l'ombre.

 

Salon de Genève 2017 : le bilan de la rédaction

 

Ruf est peut-être l'exemple le plus parlant vu le succès rencontré par le nouveau modèle au salon. Certes, il s'agit d'une interprétation très personnelle d'une auto existante, mais pour tout le reste, c'est du "fait maison". Et quand on voit les intérieurs des Pagani, Koenigsegg et autres Spyker, on se dit qu'il reste un peu de place pour le non-conformisme. "Oui, mais à quel prix !". Certes, nous vous l'accordons. Mais n'oublions pas qu'il existe des marques (françaises, entre autres) qui construisent des autos plaisir sans nécessité de casser la tirelire. Secma, PGO, Caterham, Donkervoort, Klassen, Ruf, Techart et tous les autres, continuez de démontrer qu'il existe autre chose que l'automobile à l'échelle industrielle.

Florent Ferrière : le meilleur salon du monde 

Pierre-Olivier l'évoque et j'en ai longuement parlé dans un article, je serai donc bref sur ce point, la France était la superstar du Salon. Achat d'Opel par PSA, voiture de l'année pour Peugeot ou encore renaissance d'Alpine prouvent que nos firmes comptent dans le paysage automobile international.

Je vous l'ai déjà dit aussi, Genève est pour moi le meilleur salon automobile du monde. Profitant peut-être de la célèbre neutralité helvétique, il est le rendez-vous le plus international du calendrier. Cela lui permet d'ailleurs de résister aux défections. Mini n'était certes pas là, mais rien à voir avec l’hémorragie qui a touché le Mondial de l'Automobile (et qui pourrait concerner Francfort à la rentrée, Peugeot et DS ayant déjà confirmé leur non-venue). Genève est aussi le roi des salons pour sa diversité, en accordant une belle place aux artisans et carrossiers. Côté généralistes, le programme aussi est varié, allant de la petite citadine à la supercar. Ainsi, en 2017, la Kia Picanto faisait ses débuts non loin de la McLaren 720S. Enfin, ceux qui l'ont visité le savent, c'est un salon à taille humaine, que l'on peut arpenter facilement dans la journée.

En ce qui concerne les autos, mes coups de cœur de ce cru 2017 sont la Kia Stinger, une coréenne qui en jette, et le Range Rover Velar, bien que je pense que ce véhicule aurait dû être un peu plus compact. Prix d'encouragement pour Mitsubishi, qui s'est appliqué pour soigner son Eclipse Cross. Enfin petits coups de griffe sur le concept Mercedes GT, trop bling-bling pour l'instant, et les nouvelles Opel Insignia, pachydermiques.

Pierre Desjardins : un voyage dans le temps

Des trois salons dont nous couvrons chaque édition, Mondial de Paris, Genève et Francfort, le plus agréable, que ce soit en tant que journaliste ou visiteur, est sans aucun doute le rendez-vous annuel helvétique par sa compacité, avec un seul hall sur deux niveaux, et la diversité de ce qui est présenté, de Dacia à Bentley en passant par l'artisanat des supercars et des préparateurs. Mais cette 87e édition a été de plus particulièrement riche en matière de nouveauté, que ce soit côté français, avec un Peugeot 3008 qui décroche le titre de Voiture de l'Année la veille du coup d'envoi, l'Alpine A110, qui va probablement donner lieu à des discussions animées à la rédaction pour choisir qui va aller l'essayer, ou encore la DS7 Crossback, qui part sans complexe à l'assaut des références allemandes, ou du côté des étrangères, avec notamment un Range Rover Velar spectaculairement beau. Mais d'un point de vue personnel, ce qui me plaît le plus, c'est découvrir et redécouvrir les stands des préparateurs qui sont à l'origine même de ma passion pour l'automobile, quand j'étais encore un fervent lecteur d'Option Auto au physique (déjà) ingrat. Et quand, sur le stand Ruf; sont rassemblées une CTR Yellow Bird de 1987 et une Ruf CTR2 de 1997 en présence d'Alois Ruf, le fondateur de la marque lui-même, qui présentait la CTR cuvée 2017, il n'en faut pas plus pour me combler.

 

Alexandre Bataille : le salon des connaisseurs

 

Si la cote des salons européens décline, à l’image du Mondial de Paris ou du Salon de Francfort, Genève reste un rendez-vous incontournable et chéri par les constructeurs. Pour preuve, on a eu droit cette année à de vrais évènements comme la renaissance d’Alpine, le déploiement de DS (avec son premier vrai modèle) pour les français, et une grande quantité de nouveautés pour les constructeurs étrangers. Face à la croissance de salons internationaux comme Shangaï, Los Angeles ou encore du CES de Las Vegas où les constructeurs sont de plus en plus présents, le rendez-vous suisse peut miser sur son authenticité. C’est un salon de connaisseurs qui attire davantage les amoureux de l’automobile que les curieux. Une fois de plus cette année, l’organisation et les exposants ne nous ont pas déçus.

 

 

Manuel Cailliot : le monde se divise en deux catégories

Les cinéphiles auront bien sûr reconnu cette réplique tirée du film du grand Sergio Leone "Le bon, la brute et le truand"... Et c'est un peu ce que j'ai constaté sur ce salon de Genève 2017. On a l'impression de se diriger de plus en plus vers un paysage automobile à deux facettes seulement. Celle des SUV et celle des citadines. On a vraiment l'impression que le monde automobile tourne autour de ces deux segments de marché. Et que pour le reste, il n'y a que des miettes.

Pour être exact, on croirait même que le monde auto se divise en "une" catégorie, celle des SUV. Plus encore que les années précédentes, c'est la fête du crossover, du 4x4, du "Sport Utility Vehicule"... Des nouveautés en veux-tu en voilà, à tous les coins de stand. Du musclé, du haut sur patte, protections de carrosserie incluses. Pour la jungle urbaine, il faut au moins ça. On le constate, de nombreux constructeurs orientent leurs gammes dans ce sens. Opel transforme son minispace Meriva en crossover Crossland X, Peugeot transforme son monospace compact 5008 en SUV. Tous les constructeurs ont désormais un SUV dans leur gamme, les derniers venus étant Seat (Ateca), Jaguar (F-Pace), Alfa Romeo (Stelvio) ou DS (DS 7 Crossback). Ceux qui ont fait du SUV leur fond de commerce en sortent de nouveaux : Land Rover (Range Rover Velar), Mitsubishi (Eclipse Cross), Jeep (Compass)... Bref, n'en jetez plus. Et comme dit plus haut, si ce n'est pas un SUV la nouveauté, c'est une citadine. Les berlines ? Seuls les constructeurs premium ou Opel (Insignia Grand Sport) osent encore. Les compactes ? Pas grand chose à se mettre sous la dent à Genève (mais soyons honnêtes, elles ont été renouvellées il y a peu, Mégane, Golf, Astra, etc). Les monospaces ? Une catégorie en déclin où seul Renault et son Scénic font l'animation...

Alors au final, oui, le monde automobile se partage en deux catégories : les constructeurs qui sortent des SUV et des citadines, eux ont des pistolets chargés, et les autres, qui creusent...

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