Sécurité routière: la privatisation des radars massivement rejetée

Lutter contre la privatisation des radars mobiles est le séduisant cheval de bataille qu'a enfourché l'association 40 millions d'automobilistes. Pour faire entendre sa voix et se faire l'écho d'une plèbe difficilement mobilisable sur le terrain car occuper à gagner son pain, l'association a pris le biais de la manifestation numérique sur le sujet. Et c'est un ras de marrée : un million d'usagers au moins a déjà répondu à l'appel.

La démarche était simple : pour matérialiser sa désapprobation sur le sujet de la privatisation des radars mobiles, il faut envoyer sur le site une photo de soi dans son véhicule. Une manifestation numérique qui aurait déjà mobilisé "plus d'un million d'usagers" selon l'association.

Galvanisée par ce résultat, la même association promet pour "très bientôt" une "action sans précédent" et invite donc à se tenir "prêts pour la révélation". Voilà qui a de quoi piquer la curiosité. "Les photographies des manifestants seront diffusées dans le cadre de cette manifestation inédite, visant à faire reculer le gouvernement sur le nouveau projet d'intensification de la répression routière et à impliquer les candidats à la présidence de la République", insiste 40 millions d'automobilstes qui estime que cette privatisation permettrait de "faire entrer plus de 2 milliards d'euros dans les caisses de l'État".

Enfin, l'association précise que "trois candidats à l'élection présidentielle se sont positionnés contre la privatisation des voitures-radars". Il s'agit de Nathalie Arthaud pour Lutte ouvrière, Nicolas Dupont-Aignan pour Debout la France et Marine Le Pen pour le Front national. Autant dire que le sujet sent le soufre.