Sur l'A10, un mannequin alimenté par le flux des véhicules

C’est un mannequin articulé placé en amont d’un chantier, comme les automobilistes en croisent régulièrement. Sauf que celui-ci, installé depuis le début du mois par Vinci Autoroutes sur l'A10 au sud de Tours, présente un intéressant particularisme : il fonctionne en effet selon le principe de l’énergie aéraulique. En clair, ses batteries sont alimentées par une éolienne qui convertit en électricité le vent généré par le trafic autoroutier (46 000 véhicules par jour en moyenne).

Outre l’économie d’un groupe électrogène gourmand en énergie et polluant, ce procédé permet d’éviter aux « hommes en jaune », employés de la société d’autoroute, de devoir faire le plein de gazole dans des conditions parfois difficiles : « Il faut avoir ressenti le souffle d’un véhicule frôlant la barrière de sécurité pour comprendre le quotidien des intervenants sur le chantier de la 3e voie et les risques qu’ils encourent du fait de l’inattention, de la somnolence ou de la vitesse excessive de certains conducteurs », rappelle Vinci dans son communiqué.

Baptisé Martin, patron de la ville de Tours en même temps qu’acronyme de Mannequin Autonome de Rappel des Travaux Innovant et Nomade, ce prototype vise à remplacer progressivement les modèles utilisés jusqu’à aujourd’hui. Le chantier de la 3ème voie de l'A10 sert donc d'expérimentation grandeur nature.