2. Sur route

Le Kadjar est bien plus qu’un simple Nissan Qashqai rebadgé avec lequel il partage de nombreux composants, il offre une synthèse de conduite résolument propre à Renault avec un amortissement de qualité et des appuis solides en courbe. Dans le cadre d’une utilisation familiale, c’est parfait. Le dCi 130 est l’un des meilleurs diesels de sa catégorie. Son couple musclé (320 Nm) donne au français une santé de fer sur l’asphalte, et ce même s'il n’est pas exploité à sa juste valeur par la boîte mécanique, dont l’étagement des rapports privilégie les consommations. Dommage qu’il souffre tout de même d’une insonorisation moins performante que son adversaire. Le châssis du Kadjar est brillant, c’est un fait, mais il n’atteint pas celui du nouveau Peugeot 3008 qui nous a bluffés. En effet, le SUV de Sochaux a été élaboré à partir de la plateforme de la 308, ce qui lui permet de s’alléger d’une centaine de kilos par rapport à son ancêtre. À la conduite, il se comporte comme une berline. Le roulis n’a aucune emprise sur lui malgré sa garde au sol surélevée. Cet excellent maintien va de pair avec une direction réactive et une agilité au volant qui procurent un réel plaisir de conduite, difficile à admettre pour un SUV, ces qualités étant plutôt résevées habituellement à des berlines. Peugeot démontre une nouvelle fois sa suprématie en la matière.

En ce qui concerne le BlueHdi 120, son agrément est en dessous du dCi 130 de Renault. Ce moteur diesel est moins souple au pied et souffre de ressources moindres. Il est en revanche mieux exploité par la boîte mécanique dont le maniement est supérieur au SUV de Renault. Au registre des aides à la conduite, à finition équivalente, le Kadjar doit s’incliner d’une courte tête face à l’armada proposée par le 3008, même si ce dernier n'est pas pourvu d’une transmission 4x4 ni d’une boîte à double embrayage. Au final, le SUV de Peugeot l’emporte face au Renault.

Classement sur route

1 : Peugeot 3008

2: Renault Kadjar