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2. Suzuki Burgman 650 : Larguez les amarres !

Suzuki Burgman 650 : 11 ans après...

Les maxi-scoots, ce n'est pas ça qui manque. Pratiquement toutes les marques en ont un, parce que oui, le marché est bien là et on est en droit avec son permis A d'exiger confort et praticité tout en ayant plein de petits chevaux sous la poignée. Le scooter star, reste bien entendu le Yamaha T-Max que l'on croise environ toutes les 3 minutes en région parisienne mais si l'on ne recherche pas le côté sportif et agressif proposé par la marque aux diapasons et récemment par BMW avec son C650 sport (Gilera GP 800 aussi mais plus rare) le Suz a vraiment de quoi rendre son possesseur heureux et même fier de son achat.


Suzuki Burgman 650 : 11 ans après...


Avant d'aller le récupérer pour l'essai, je savais que j'allais avoir un sacré bestiaux entre les pattes… D'ailleurs on m'avait prévenu, on m'avait dit : « Mets des talonnettes et fais du sport comme Nicolas Sarkozy ! » Parce qu'il est gros en effet. Les dimensions parlent d'elles-mêmes : 2270 mm de long, 810 mm de large et 1430 mm de haut… Avec mon 1 mètre 73, je me sens petit et fragile… Mais je ne suis pas du genre à faiblir et je décide de l'entreprendre ! Genre… Et puis la moto… Ce n'est pas un peu du domptage ?


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Suzuki Burgman 650 : 11 ans après...


Le Suzuki Burgman millésime 2013 succède à son illustre ancêtre qui fut le seul à réellement s'imposer (commercialement parlant) face au T-Max…


Proposant une alternative moins radicale, il n'eut cependant pas la chance de bénéficier du même nombre de restyling. Son design vieillissant et un peu grossier avait grandement besoin d'être remis au goût du jour et voilà que c'est chose faite. Une face avant complètement redessinée, des coques de rétroviseurs allégées, un tableau de bord plus sobre et un arrière moins grossier, le tout sans sacrifier l'essentiel qui est le confort, la place et surtout les rangements !


Suzuki Burgman 650 : 11 ans après...


Et en termes de rangements, on est servi. Pas mal de voitures n'en proposent pas tant… Une grande boîte à gants verrouillable intégrant une prise 12V (on aurait aimé qu'il y ait déjà une prise USB) secondée par deux petites dans lesquelles vous éviterez d'oublier votre téléphone portable étant donné qu'elles ne se ferment pas à clé…


Suzuki Burgman 650 : 11 ans après...


Le coffre, immense, éclairé sous la selle accueille sans broncher deux intégraux ou un gros sac de sport. Si à cela vous ajoutez un top case en option, je pense que vous pourrez rallier Singapour en vous arrêtant juste deux fois pour faire pipi. Les motos taxi risquent d'y réfléchir à deux fois maintenant entre ce Burgman et la Goldwing… Tarif à l'appui (10899€ pour Burgman / 29590€ pour la Goldwing).


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Lorsque l'on pose son séant sur l'aéroport qui sert de selle, on ne peut que constater le confort proposé par la marque japonaise, un confort dont je reparlerai un peu plus tard… En attendant, qu'avons-nous sous les yeux ? Un grand tableau de bord lisible mais analogique ! Je vais vraiment faire ma chochotte mais à l'heure des afficheurs digitaux et des radars tronçons et mobiles et « mobiles mobiles » eh bien, l'aiguille manque de précision surtout que l'ancien tableau de bord était numérique… Question informations, on a l'essentiel, l'heure, deux trips journaliers, un total et la température extérieure. Dommage qu'il n'y ait pas d'ordinateur de bord pour connaître notre consommation moyenne… Là encore je fais mon fragile, mais ce sont des petites choses dont on a pris l'habitude ces dernières années et qui mériteraient vraiment de se voir partout. Je termine la partie commande par les commodos et là, accrochez-vous, parce que c'est vraiment très chargé !


Suzuki Burgman 650 : 11 ans après...


A gauche, il y les fonctions habituelles perdues dans les boutons de passage en mode boîte manuelle, un bouton « power » sur lequel je reviendrai, les boutons pour passer les vitesses. A droite, le bouton warning pas facile à actionner et la commande électrique du pare-brise (ça c'est classe).


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Mais que vois-je ? Ne serait-ce pas un câble d'alimentation des poignées chauffantes tout disgracieux qui n'est pas sans rappeler une option rajoutée au dernier moment à la va-vite sur un scooter qui affiche fièrement un logo « EXECUTIVE » et dont le tarif dépasse les 10800 € ? Surtout que le premier bonhomme gentiment attentionné qui passe pourra, avec son cutter, rendre cette fonction totalement inutilisable…


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Et le bouton de siège chauffant ? On est en 2013, il me semble… Pourtant, on pourrait le confondre avec le bouton des essuie-glaces des Mercedes des années 80… Décevant pour un scooter qui se veut premium dans sa finition haut de gamme.


Suzuki Burgman 650 : 11 ans après...


Et sur la route ? Il donne quoi ? Il est grand temps de s'y mettre… Véritable enclume à l'arrêt, la manipulation du Burgman à basse vitesse demande un petit temps de prise en main pour qui n'a jamais conduit un aussi gros scooter.


Ses 277 kg se font surtout ressentir lorsqu'on le déplace moteur coupé et même lorsqu'on est dessus, il ne sera pas rare d'allumer le moteur pour le bouger de 3 mètres. Mais une fois lancé, il devient très vite agile! A l'instar d'une Honda Golwing et de toute autre camionnette sur 2 roues, ce sont les lois de la physique et de la force gyroscopique qui vont contribuer énormément au plaisir de conduite procuré par la machine.


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En ville, on ne peut pas dire qu'il soit super à l'aise, son empattement de 1590 mm ne lui rend pas service pour se faufiler au quotidien dans la circulation et bien des fois vous resterez sagement derrière les voitures, rongeant votre frein et votre haine face aux petits scooters 50 cc qui, eux, pourront passer partout ! Et le rayon de braquage minuscule ne vous aidera pas beaucoup dans ces situations. Après rien de vraiment invivable, il reste manipulable sans trop de difficultés et ses nombreuses qualités pratiques valent bien de ne pas pouvoir remonter les files par forte affluence.


Par temps de pluie par contre, il n'est pas des plus rassurants, car 277 kg à manipuler quand le pied peut glisser peut faire angoisser… Et une fois déséquilibré vous ne pourrez rien faire pour le rattraper. Petits bonshommes pas fort… prenez plus petit.


La suspension peut paraître un peu rigide mais finalement, les pavés et autres nids de poules sont bien absorbés. La direction est précise compte-tenu des dimensions de la bête et la prise d'angle est rassurante pour son usage quotidien… Et puis c'est pas fait pour claquer un temps sur un circuit !


Suzuki Burgman 650 : 11 ans après...


Vous sortez de la ville et là, magie, le gros Burgman s'étale, profite pleinement de la place qui lui est accordé… Tout semble évident ! Protection, couple, vitesse max… C'est un scooter d'adulte, un maxi-scooter.


Le couple d'abord, de 62 Nm est pénalisé dans l'effort par le poids mais arrive à vous emmener très rapidement à une bonne vitesse de croisière dans un confort et un silence remarquable. Les vibrations moteur se font à peine ressentir et même si les reprises ne sont pas foudroyantes à cause du poids, c'est une vraie « force tranquille » qui, si vous n'êtes pas vigilant, vous apprendra que le permis peut se perdre très très facilement à son guidon (170 km/h en pointe et bien lancé, 180 aisément).


Suzuki Burgman 650 : 11 ans après...


Sur les grands axes, on se sent très bien protégé, son volume le rend très stable et impérial et les kilomètres s'enchaineront sans fatigue et sans maux de fessier. Le pare-brise réglable électriquement sur la version exécutive provoquera quelques turbulences certes, mais sera bien appréciable par temps de pluie.


Le freinage n'est pas ultra convaincant, malgré 2 disques de 260 mm et un de 250 à l'arrière, j'ai trouvé qu'il manquait un peu de mordant et même s'il remplit sa fonction, il faudra appuyer un peu fort sur les leviers. Le véhicule que l'on m'a prêté avait un peu plus de 4000 km et s'il a été maltraité jusque-là, les plaquettes étaient peut-être un peu usées donc je garde une réserve car à faible allure, je n'ai noté aucun souci.


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Le bonus de ce scooter se résume en 2 fonctions : la première est le bouton « power » sur le commodo gauche… Je m'attendais avec ce « pouvoir » à avoir, comme dans le film « Taxi », une transformation radicale de la machine… Les rétroviseurs qui se rabattent, un abaissement des suspensions, des flammes qui sortent du pot d'échappement et un couple de dragster mais non … Tout juste un peu plus de vibrations et une très légère augmentation de la puissance, à peine perceptible sinon dans la consommation finale. Soit une fonction plutôt gadget qui existait déjà sur l'ancienne version et qu'il n'aurait peut-être pas été très utile de conserver.


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La seconde est le mode manuel de la boite de vitesse CVT que vous utiliserez à tout casser 2 fois dans toute votre vie tellement elle n'est pas pratique à utiliser… Le pouce gauche s'y perd vraiment avec tous ces boutons… On aurait infiniment préféré un limiteur de vitesse ou un régulateur comme on peut le voir sur pas mal de motos aujourd'hui.


La consommation, pour finir, est excellente ! Sans spécialement le ménager, vous parcourrez sans problème 260 kilomètres avec un plein de 17 euros (sans plomb 95 à 1€50). Soit une moyenne de 6 à 6.5 l/100 km avec une capacité de 15 litres.


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