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2. Suzuki Inazuma 250 : La B-King version jouet.

Essai Suzuki Inazuma 250 : Vers un monde sans saveur.

A l'arrêt déjà, la petite Suzuki a un look hérité de la B-king. Mais alors que cette dernière, sortie en 2007, proposait de nouvelles lignes et des pots pour le moins avant-gardistes, l'Inazuma fait plus figure de copie bon marché, un petit modèle pour faire comme les grands qui donne juste une impression de déjà-vu. Je n'aime pas, le dessin avant est assez torturé, pas d'efforts particuliers sur le design général, visserie apparente, les traits sont grossiers, rien que la découpe du garde-boue avant en dit long sur l'esprit : pas sportif c'est sûr mais limite utilitaire à la sauce NTV… Le seul bon point est la qualité des assemblages. Au moins ça ne vibre pas, tout est bien attaché et certains plastiques sont vraiment corrects. Le rouge ne vous plaît pas ? Pas de souci, elle existe en noir !


Essai Suzuki Inazuma 250 : Vers un monde sans saveur.


Un bon point, le tableau de bord très complet, lisible et avec, s'il vous plaît, un indicateur de rapport engagé ! Un seul défaut cependant, une jauge d'essence pas très fiable… Du moins sur mon modèle d'essai, où je suis passé de 3 crans (sur 5) à la réserve (sans passer par 2 puis par 1 cran donc), 215 km parcourus seulement… Moi qui rêvais d'un 400 km d'autonomie (annoncés par le constructeur)…


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Essai Suzuki Inazuma 250 : Vers un monde sans saveur.


La selle est confortable mais son cuir semble provenir des standards des années 80/début 90 et ce n'est pas un compliment ! Enfin la béquille centrale (en option !) est le dernier point un peu pratique que j'ai pu trouver… Un coffre quand même ? Non, même pas la place de mettre un U, un bloque-disque limite et encore le petit, de type « Xena »


Essai Suzuki Inazuma 250 : Vers un monde sans saveur.


Je débraye, j'appuie sur le bouton de démarrage et un petit toussotement de 125 qui a mué m'avertit que c'est bon, qu'on peut y aller… 25 chevaux, un compte-tours qui va jusqu'à 11000 tours/minute, voilà tout un programme ! Je passe la première, je garde espoir jusqu'au bout et soudain c'est le drame… Eh oui, c'est une 250 cc… Un petit creux à bas régime entre 2000 et 4000 tours… Alors je sais que c'est une moto de débutant, je sais que c'est une moto qui ne cherche pas à impressionner, je sais que c'est une petite cylindrée sans ambition mais à moins d'être déjà terrifié quand un caniche aboie, vous ne risquez pas d'être surpris par l'accélération. Vers 7000 tours et jusqu'à la fin de la course de l'aiguille du compte-tours, le moteur tente de montrer qu'il veut y mettre de la bonne volonté en hurlant à plein poumons mais dans le casque, ma réaction a été quelque chose comme « ah ouais, mais non en fait, tu te fatigues pour rien bichette ! ». Cette moto est poussive à souhait et le rétrogradage ne vous fournira jamais la puissance confortable pour un dépassement.


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En ville, là où elle semble le plus à l'aise, elle donnera le meilleur d'elle-même avec des performances au moins acceptables pour un 50 km/h chrono. Son petit rayon de braquage doit théoriquement lui permettre de se faufiler et là encore déception : si dans bien des cas, ça passe, à un moment ça ne passe pas ! Les pots d'échappement (décidément on les aime chez Suzuki) très écartés à l'arrière de la moto (plus que l'écartement des rétroviseurs qui servent de références spatiales) bloquent la manœuvre, vous mettant en position délicate coincé à côté d'une voiture qui va démarrer, et c'est du vécu… Vraiment mal pensés ces pots, et ce d'autant plus qu'ils se trouvent au niveau des essieux des automobiles et que les plaques de protection anti-chaleur offrent un bon point d'accroche à ces mêmes essieux. Aberrant et surtout dangereux.


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Les suspensions sont plutôt molles et sur les pavés, les imperfections du sol restent assez bien amorties. Cela ajoutées au confort très acceptable de la selle, ça va. La tenue de route en ville est correcte, la monte de pneu d'origine offre une bonne adhérence même sous la pluie… Les conditions météo étant relativement pénibles, la moto pas à moi, je n'ai pas couru trop de risques non plus. En tout cas, pas de frayeur avec des roues qui décrochent ou de blocage intempestif en phase de freinage… Le poids enfin… 183 kg tout plein fait, là où une Honda CBR250R en fait 25 de moins ! C'est le poids d'une nouvelle Triumph Street Triple ! Alors qu'elle est plus petite, avec un moteur 3 fois moins gros et j'ai cherché, il n'y a pas d'ABS ! Mais où les met-elle ? Monsieur Suzuki enlevez moi ces pots géants et on perdra facilement 15 voire 20 kg !


Sur route et autoroute, je n'ai pas vu les 150 km/h annoncés par le constructeur sauf une fois en descente, mais le manque de protection ne vous donnera pas envie d'y aller ! Non un 130 km/h à fond de 6 sur du plat, c'est tout ce que l'Inazuma vous offrira. Mais au moins, comme je l'ai dit plus haut, rien ne tremble et les freins (signés Nissin) bien conçus pour stopper la bête répondent à la demande, même s'ils manquent clairement de mordant.


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Les reprises en cas de dépassement sont fades et vous vous sentirez ridicule couché sur le réservoir la poignée dans le coin, le moteur qui hurle pour ne pas avancer… Globalement, évitez de dépasser avec cette moto et si vous tentez une manœuvre de ce style, anticipez ou choisissez une proie facile.


Dans les virages, la prise d'angle est peu précise mais, rappelons-le cette moto n'a pas vocation à être performante. Elle remplit sa mission de polyvalence consciencieusement, le plus proprement possible, sans surprise qui pourrait s'avérer dangereuse. Ne faites pas les fous avec et tout ira bien.


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A qui s'adresse cette petite Inazuma ? Question pas si simple car si l'on recherche un véhicule pratique, polyvalent n'ayant pas peur de faire un peu de route, on s'orientera davantage vers un scooter. Pour un même tarif, il proposera souvent de meilleures performances, et des aspects pratiques incomparables avec une moto, de la protection et du confort… Vous êtes jeune motard, vous cherchez une moto pour débuter ? L'Inazuma par ses capacités limitées et son manque de personnalité vous lassera vite et ne vous préparera pas à évoluer vers de plus grosses cylindrées. Alors ? Un seul conseil, essayez-la chez un concessionnaire. Et peut-être vous conviendra-t-elle. Mais sachez-le, répondre à des normes aussi restrictives qu'un permis A2 a forcément des répercussions.


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