Il existe des paradoxes flagrants dans la vie. Celui qui consiste à taper le plus fort possible sur l'un des piliers essentiels de sa propre existence en est un. Il est toujours aussi étonnant de voir qu'en France, l'automobile est méprisée à tel point que l'autophobie s'immisce doucement mais sûrement dans les inconscients perméables de beaucoup de nos compatriotes. Et nos édiles ne sont pas les derniers opportunistes à mettre un coup de talon. Comme si le "monstre" était assez vaillant pour résister ! Ca n'est pourtant pas le cas, loin de là.

Quand on apprend que le secteur de la construction automobile emploie 318.551 personnes sur 512 sites de productions en France et qu'il représente la bagatelle de 21.83% de la totalité de la main d'oeuvre de la grande industrie nationale et 14.44% des usines, on se dit qu'heureusement, le secteur "pèse" encore assez lourd pour ne pas laisser quelques politiques démagogiques succomber au tendanciel facile et à l'obséquiosité chercheuse de voies.

A contrario, on se demande pourquoi un tel secteur de "forces vives" n'est pas plus supporté et encensé que ça ! Rien n'est fait pour inciter les français à s'enthousiasmer pour une industrie qui comporte une somme d'ingéniosité et de compétences immenses. Ou l'art de scier la branche....

Autre paradoxe pervers, 13.02% de la population active globale de l'Ile de France, région où les véhicules sont les plus décriés (voire rejetés), travaillent dans la production automobile !

source chiffres: auto industry