Les premières perspectives d'une sortie de la crise pétrolière se profilent : BMW devrait lancer l'année prochaine une version de sa limousine, la Série 7, équipée d'un V12 pouvant fonctionner soit à l'hydrogène, soit au super sans plomb. Depuis la fin des années 70, BMW s'est penché sur l'hydrogène et la commercialisation d'un modèle possédant ce mode de carburant constitue une avancée inégalée. Il est certain que ces modèles restent expérimentaux et qu'ils seront suivis par des ingénieurs de la marque mais mettre une 760Lh dans la rue témoigne tout de même d'un certain optimisme quant à la fiabilité.

Le V12 n'utilise pas le principe réutilisé de la pile à combustible que les autres constructeurs emploient mais un système de bi-carburation. Au final, une 760Lh est plus proche d'une 760Li qu'une Mercedes Classe A F-cell ne l'est d'une A200, ce qui n'est certainement pas sans incidence sur les coûts de production. Les 230 Cv de la version "H" paraissent légers face aux 440 cv de la version classique mais les ingénieurs munichois préciser que la puissance augmentera au fil de la mise au point. Le concept car H2R, qui a remporté de nombreux records de vitesse dans la catégorie hydrogène développait 285cv.

Evidemment, vous allez me dire : Ok, j'ai une voiture à hydrogène, mais je fais le plein où ? Chez Total ? Justement, oui. Le Clean Energy Partnership (CEP) allemand réunit toutes les entreprises de la chaîne de valeur pour développer l'utilisation de l'hydrogène. Aral, BMW, Berliner Verkehrsbetriebe (BVG) (ndlr : la RATP locale), DaimlerChrysler, Ford, GM/Opel, Hydro, Linde, TOTAL sont autant de partenaires précieux pour éprouver cette technologie.

Dominique Perben a essayé la voiture en préalable au sixième conseil des ministres franco-allemands. Espérons que ça puisse donner des idées au gouvernement et aux constructeurs français.