Nouvel épisode dans la saga des ailerons flexibles. Tout avait débuté quelques jours après le GP de Bahreïn. A cette époque, la Scuderia Ferrari se trouvait sous l'accusation de 8 écuries, BMW, Honda, Midland, Renault, Toyota, Super Aguri, McLaren et Williams. Celles-ci reprochaient à Ferrari d'utiliser des ailerons trop flexibles. La FIA, en toute réponse, avait retourné cette accusation vers leurs auteurs, précisant que la Scuderia Ferrari n'était pas la seule à utiliser ce type d'ailerons. Elle avait rajouté qu'elle étudierait la question de la partie du règlement qui stipule qu'aucune partie des éléments aérodynamiques des monoplaces ne doit être mobile. Au mois de mai dernier, la FIA n'ayant pris aucune décision en faveur ou contre cet aileron flexible, les écuries Williams et McLaren Mercedes, un temps accusateur, décidèrent de travailler sur ce type d'aileron. Elles ont été suivies, peu de temps après par l'écurie Honda. Aujourd'hui, alors que la majeure partie des écuries utilise des ailerons avant et arrière flexibles et que par conséquent plus aucune n'est avantagée par rapport à une autre avec ce système, la FIA revient en arrière et prend la décision de faire respecter son règlement à la lettre, interdisant toutes parties mobiles sur les éléments aérodynamiques des monoplaces. Les écuries vont donc recevoir un courrier des hautes instances de la F1 leur indiquant qu'elles devront utiliser, dès le GP du Canada, des « séparateurs » afin que la distance entre deux éléments d'aileron reste toujours la même, notamment à très haute vitesse. Au terme de ce troisième volet de la saga des ailerons flexibles, le petit monde de la F1 va devoir faire marche arrière après avoir probablement dépensé plusieurs milliers de dollars afin de mettre au point un aileron flexible devenu, aujourd'hui, totalement obsolète. A un moment où Max Mosley, président de FIA, demande à l'ensemble des écuries de trouver des solutions pour réduire leur budget, cette décision à retardement vient donc à l'encontre d'une politique résolument décalée qui risque de creuser un peu plus le fossé existant entre le GPMA représenté par Bernie Ecclestone et la FIA.