Henri Pescarolo n'est du genre à avoir sa langue dans sa poche et au regard de son parcours automobilistique, il n'est pas de celui à qui on la lui fait. Du coup, il a trempé sa plume dans l'acide pour produire une lettre ouverte aux organisateurs des 24h00, soit la sainte ACO qui appréciera.

Qu'est-ce donc qui suscite autant le courroux de l'ami Henri ? La réglementation du prochain tour d'horloge. Inacceptable pour le manager des verts. Elle fait la part vraiment trop belle aux moteurs diesel.

Le Mans: Pescarolo est vert

Selon ses calculs, les mazoutés auront un avantage de plus de trois secondes au tour. Et ce n'est pas la réduction de leur réservoir à quatre vingt un litres en lieu et place des quatre vingt dix litres accordés aux autre protos qui va changer grand-chose. Les sept cents chevaux gazoil enfumeront bel et bien, au propre comme au figuré, les six cent quarante canassons de la concurrence.

Pesca aurait voulu une échelle de valeurs à l'ALMS, du genre soixante cinq kilos en moins pour les essences. Ce qui avait énervé Audi par ailleurs, jusqu'à menacer de partir. Mais l'ACO ne prendra pas ce risque et préférera capitaliser sur un duel entre R.10 et 908. Tant pis pour Pescarolo.