Essai - Audi A8 4.0 V8 TDi : la meilleure berline diesel du monde ?

Sur la base de l’ancien V8 3,3 litres (225 ch et 480 Nm), Audi a concocté un nouveau V8 plein de santé. Si ce TDi à rampes communes reste plus sonore au ralenti que ses rivaux souabes et bavarois, il reprend la tête dans la course à la sophistication, à la puissance, et surtout au couple parmi les 8 cylindres. Un colossal 650 Nm, contre 560 Nm pour le V8 Mercedes et 600 Nm pour celui de BMW. Au-delà des 275 chevaux (contre 250 et 256), l’A8 V8 TDi revendique le meilleur rapport poids/puissance de la bande, avec 7,05 kg/ch. Et en toute logique, elle les surpasse en performances. Face à la Volkswagen Phaeton V10 TDi, cela promet un match fratricide. Certes le V10 délivre 313 chevaux et un couple faramineux de plus de 700 Nm, mais en raison du poids plus élevé de la Phaeton (près de 500 kg), l’Audi accélère encore plus fort (6,7 secondes contre 6,9 secondes de 0 à 100 km/h). Bref, l’A8 gazolée ne craint aucune concurrence.

Une formidable boîte automatique.

Essai - Audi A8 4.0 V8 TDi : la meilleure berline diesel du monde ?

Elle est bien aidée en cela par sa formidable boîte automatique ZF à six rapports, quasiment identique à celle de la BMW. Malgré une gestion revue pour plus de sportivité, elle nous a presque déçus en ne rétrogradant pas lors de freinages appuyés. En conduite musclée sur route de montagne, il vaut mieux passer en mode manuel séquentiel (palettes au volant en option !). En conduite "tourisme rapide" sur des routes de montagne –sans trop attaquer pour ne pas rendre mon passager blanc comme un linge–, la consommation atteint 15,6 litres. Il faut compter au moins autant en ville, environ 10 l/100 km sur route à train de sénateur, et une moyenne entre 11 et 14 litres selon le style de conduite. Une fourchette qui correspond à des vitesses déjà fortement prohibées sur autoroute. La consommation n’augmente pratiquement pas par rapport à l’ancienne A8 3.3 TDi et reste comparable à ses deux rivales. Elle représente généralement un gain de 2 l/100 en comparaison de la 4.2 à essence. C’est pas encore vraiment écologiquement correct…