Le Service des Etudes et des Statistiques Industrielles, qui dépend du ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, a publié une étude consternante portant sur le personnel du secteur des équipementiers automobiles.

Parmi les 319 équipementiers français de plus de 20 salariés, on trouve 28% de femmes sur les 138 600 salariés. Les deux tiers d'entre elles sont ouvrières, postes qui leur sont plus souvent attribués que les hommes, seulement présents à 15%. De plus, les femmes accéderaient plus rarement à des postes plus haut placés, malgré une qualification moyenne supérieure.

Et ce n'est pas tout. En effet, le salaire net moyen horaire est aussi largement inférieur : une ouvrière qualifiée recevra ainsi 8.6 Euros nets de l'heure en moyenne alors qu'un homme au même poste percevra 10.4 Euros nets, soit une différence de plus de 17%. Quand on grimpe dans la hiérarchie, c'est encore pire, puisqu'une cadre supérieure gagnera en moyenne 17.9 Euros nets quand son homologue masculin obtiendra 26.7 Euros nets. 33% de différence... quand on sait que le Gouvernement estime qu'une différence supérieure de 5 à 7% est inacceptable !

Afin d'y remédier, un projet de loi a été soumis à l'Assemblée Nationale par Nicole Ameline, ministre de la Parité, en Juillet dernier. Une aide de 400 Euros serait notamment attribuée aux entreprises de moins de 50 salariées pour compenser les départs en congés maternité, ce qui représente un budget de 16 millions d'euros par an. Cependant, strictement aucune sanction n'est prévu dans un premier temps pour les entreprises ne respectant pas l'équité salariale, mais si les résultats ne sont pas satisfaisants d'ici trois ans, les mauvais élèves feront l'objet de taxes supplémentaires.