Nicolas Sarkozy s'en était pas caché, il est contre l'amnistie. Une fois au pouvoir, il respecte ses engagements et il n'y aura donc pas d'amnistie présidentielle, même pour les PV à 11 €. Une première historique.

C’est officiel, il n’y aura pas d’amnistie pour les PV de stationnement à 11 €. L’Elysée l’a fait savoir dans un communiqué. Le nouveau Président de la république l’avait promis, martelé même lors de sa campagne : « aucune amnistie ». « Le président a toujours considéré qu'il n'était pas moralement juste de décider de ne pas appliquer la loi : la loi doit s'appliquer de la même façon pour tous", a déclaré le porte parole de l’Elysée.

On savait déjà que les excès de vitesse et l’alcool n’étaient plus à l’ordre du jour depuis le mandat de Valéry Giscard d'Estaing. Mais une poignée d’automobilistes, environ 40 millions en France, restait suspendue aux lèvres du nouveau Président qui lui seul a le pouvoir d’amnistier les petits PV.

Du délit routier au stationnement non payé, désormais tout le monde est logé à la même enseigne. Nous nous sommes rendus dans les rues de la Capitale pour recueillir le sentiment des automobilistes.

A notre grande surprise, la majorité des personnes interrogées est favorable à cette décision. Le mot « changement » revenant dans quasiment toutes les bouches. « Il l’avait dit, il le fait. Cette décision prouve que c’est un homme de parole qui tiendra ses promesses » nous confie un parisien. Cette opinion est d’ailleurs largement partagée et relayée par nos lecteurs si l’on en croit les nombreux commentaires favorables à la fin de l’amnistie. Les automobilistes parisiens ont le sentiment que c’est plus juste. Même si notre reportage n’a pas de valeur statistique, il traduit tout de même une tendance.

Quelques automobilistes seulement regrettent l’absence d’amnistie. Ces sondés considérant qu’il est de plus en plus difficile de stationner « correctement » dans Paris et que le cadeau pour les « petites prunes » à 11 € auraient réconforté des automobilistes qui parfois ne trouvent simplement pas de place pour stationner. Ils ne se considèrent pas pour autant comme des délinquants de la route.

M. Nicolas Sarkozy vient donc de mettre un terme à la tradition instaurée par le Général de Gaulle lors de son premier mandat.

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