Renault avait annoncé lors de son plan stratégique de février la création de 3000 postes en R&D. Mais personne n'avait précisé où ils seraient crées. En réalité, aucune création dans l'hexagone. D'une part, 1500 ingénieurs sont en ce moment même recrutés pour les centres de recherches de Samsung, marque méconnue mais pourtant dans le giron de Renault, d'autre part, Renault a récemment affirmé sa volonté de créer une filiale d'ingénierie en Roumanie, "Techno Roumania", qui devrait compter 1500 salariés. Bien évidemment, la marque assure que ces nouveaux postes ne "mangent pas le pain" des salariés français, mais on peut quand même déplorer qu'un nombre très réduit d'ingénieurs français tablent sur le haut de gamme de la marque au losange puisqu'il sera conçu par Samsung.

La "relocalisation" de la R&D marque une étape supplémentaire dans l'internationalisation de Renault-Nissan et donc de Renault. La France n'est pas très compétitive en matière de coûts d'assemblage des véhicules, c'est un fait, mais la qualité de notre ingénierie nous permettait de concevoir et de construire quand même les voitures en France. Ceci ne sera plus nécessairement vrai à l'avenir : la R&D ne constitue à mon avis plus un bastion imprenable. Il faudrait songer à se remettre en question... et vite. Vous avez dit Cost-killer ?