Il est tout bonnement impossible de grimper dans la Challenger R/T sans avoir passé 10 minutes à d'admirer extérieurement !
Tout respire les séries US, pas de doute c'est cette voiture qui a contribué à créer le mythe ! On a presque envie de monter dedans par la vitre et de faire un gros burn pour réaliser un 180 dans la poussière !
Notre approche sera évidemment un peu plus raisonnable, tout simplement parce qu'elle a 40 ans quand même, et puis parce que les gens commencent à me regarder bizarrement quand j'enjambe la portière... Bref.
C'est finalement avec quelques doutes que l'on monte à bord. Est-elle faite pour nos routes ? Avec près de 4,90 m de long et 2 m de largeur, elle sait se démarquer dans la circulation, en Light Green Metallic ou dans une autre couleur d'ailleurs. Autre semi-surprise à bord, on se rend compte que 40 ans... cela laisse des traces. Inutile d'essayer de gommer les outrages du temps, tout cela a diablement vieilli ! Le volant donne l'impression de s'être échappé d'un cours de gymnastique et les sièges d'une école primaire tant le maintien est... primaire, mais notre cœur s'emballe car on démarre enfin la bête ! Le 383 Magnum n'a certes pas la puissance ni la sonorité d'un Hemi, mais bon dieu, que cela prend aux tripes ! On perçoit presque le mouvement de chaque piston monter et descendre dans les immenses chambres de combustion... 335 chevaux, 6,3 litres de cylindrée, voilà qui est bien suffisant. On enclenche en D (boite auto évidemment !), et roule...
Est-ce parce que nous sommes à Saint-Nazaire que l'on a l'impression de voguer sur la route ? La R/T a des mouvements de caisse plutôt déroutants, mais finalement on se fait à cette fréquence d'amortissement plutôt lente ! Direction ultra dure, freins «passables», puissance on/off, il va falloir montrer les muscles pour maîtriser la belle ! Inutile de la brusquer, la Dodge aime enrouler gentiment, ou alors tout envoyer en ligne droite. Toute autre action est proscrite à son volant ! Mais quel plaisir... L'alchimie de la sonorité, du look, du plaisir de conduite marche à 100%. Pas de doute, on savait déjà fabriquer des jouets très efficaces il y a 40 ans !
On regrette cependant le poids conséquent, supérieur à 1700 kg, la lenteur de la boite automatique et le poids du moteur empêchent de l'exploiter davantage. Kowalski devait être un sacré pilote, je vous le dis...
Moteur, freins et pneus chauds, on hésite à remettre les gaz de plus en plus tôt en sortie de courbe et on essuie un refus catégorique ! Les réactions font peur, ça glisse, grogne, grince et notre modèle est dans un très bel état de conservation ! En fait, c'est vraiment une voiture d'acteur, de joueur. On prend presque plus de plaisir à monter dedans et la démarrer en trombe que de rouler avec ! Hollywood, Bling-Bling&Cruising, voilà à quoi on pourrait la résumer !
Je vous avoue être resté un peu sur ma faim... Est-ce que nos attentes étaient trop élevées avant de monter dans un tel rêve ? Frustrés, on se rend compte qu'une telle auto n'est pas vraiment exploitable comme on l'aimerait. Cela reste une américaine au châssis de Muscle Car, à savoir un gros moteur dans une voiture familiale.
Mais je vous rassure, il suffit de descendre de la voiture, de faire 10 mètres et de se retourner pour que la magie opère de nouveau...
Elle ne nous laisse pas indifférent, c'est clair ! Il est désormais temps de grimper dans la version moderne pour voir si les sensations sont les mêmes, et pour qu'enfin on puisse les comparer !
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