En bref
A partir de 23 350 €
Puissance : 136 ch
Bonus/malus : neutre
Le Mokka est un succès inattendu. Lancé voilà deux ans dans la lignée des crossovers urbains, le modèle d’Opel a vu sa courbe de ventes croître de manière exponentielle sur le continent européen. À ce jour, près de 350 000 exemplaires se sont écoulés, le plaçant ainsi sur le podium de sa catégorie, derrière les Renault Captur et le Peugeot 2008. Ce succès s’explique par la grande polyvalence du Mokka capable d’offrir une transmission intégrale et un contenu technologique très fort. Ses tarifs ajustés ont fini par rallier à sa cause les clients dits « rationnels ». Ces chiffres devraient encore continuer de grimper avec la correction de ce qui était jusqu’à aujourd’hui son plus gros point noir : son moteur. Opel a troqué l’antique et très bruyant 1.7 CDTi 130 ch contre son tout nouveau 1.6 CDTi de 136 ch. L’arrivée de cette mécanique coïncide avec le plan produit « 2014/2018 » mis en place par le constructeur qui prévoit de lancer 27 nouveaux modèles et 17 nouveaux moteurs, dont une majorité de diesels. Cette dernière génération se répartit en trois catégories de cylindrée : 1.3, 1.6 et un 2.0 qui fait son apparition sur l’Insignia.
Le nouveau 1.6 s'épanouit davantage dans le milieu du compte-tours
Les motoristes allemands sont repartis d’une feuille blanche et ont fait gagner près de 6 ch et 20 Nm par rapport à son prédécesseur. Ce bloc tout en aluminium (une première chez Opel) est plus compact, plus léger et surtout moins gourmand. Mieux, il est doté d’un filtre à particules et d’un piège à Nox qui lui permettent de répondre aux normes de dépollution Euro 6 et d’abaisser ses émissions de CO2 à 114 g/km (neutre au bonus/malus).
C’est un fossé qui sépare le nouveau de l’ancien. Avec ce moteur sous le capot, le Mokka délivre, enfin, un agrément digne de ce nom. À commencer par son niveau sonore très soigné. Opel a bien travaillé pour préserver les oreilles de ses clients. Au ralenti comme en charge, les passagers ne perçoivent qu’un murmure dans l’habitacle. Il en va de même pour les vibrations très bien compensées. À la conduite, le bilan est tout aussi séduisant, malgré un léger trou sous les 2 000 tr/min, plutôt pénalisant en ville ; ce 1.6 s’épanouit davantage dans le milieu du compte-tours. Le couple maxi (320 Nm) garantit un joli punch associé à une souplesse indéniable. Il s’avère aussi plus sobre que son aîné avec une moyenne de 5,9 l/100 km relevée sur notre parcours majoritairement extra-urbain. Dans l’ensemble, la prestation est bien meilleure qu’auparavant mais pas encore au niveau du récent 1.6 dCi 130 ch de Renault, qui reste la référence dans sa cylindrée.
Le Mokka est l’un des rares de sa catégorie à proposer deux boîtes (BVM6 ou BVA6) et deux transmissions (4x2 ou 4x4). Cet atout lui a d’ailleurs permis de séduire, jusqu’ici, une clientèle rurale vu qu’en face la concurrence mise sur les 2 roues motrices (hormis le Nissan Juke 190 ch 4x4). Mais ça, c’était avant l’arrivée de la paire Jeep Renegade/Fiat 500X, tout aussi compétente. Notre parcours sur l’île d’Emeraude nous a permis de constater, en dépit de sièges raides comme la justice, une très bonne synthèse entre confort et dynamisme. Le Mokka enroule les virages sereinement et presque à plat tant le maintien de caisse est bien travaillé. En parallèle, il dispose d’un amortissement de qualité qui a su préserver nos lombaires des routes défoncées d’Irlande. C’est un bon compagnon de route qui bénéficie en prime d’un niveau de sécurité active très poussé : 6 airbags, lecture des panneaux, avertisseur de changement de voie, aide au démarrage en côte, projecteurs adaptatifs directionnels bi-xénon, avertisseur de collision, détecteur d’angles morts, etc. Le 1.6 CDTI est accessible sur la gamme Mokka à partir de 23 350 €. Notre version d’essai richement dotée (Cosmo Pack 4x4 : 28 650 €) embarque de série l’allumage automatique des phares, le capteur de pluie, le volant cuir chauffant, le système de navigation Intellilink (avec affichage couleur 7'' HD, connectivité avancée, connexion bluetooth, commandes vocales, audio streaming, prise USB et Aux-in, 7 haut-parleurs), les jantes alliage 18’’, les 4 vitres électriques, la climatisation automatique bi-zone et les sièges en cuir. Opel frappe ici un grand coup puisque très peu de concurrents, hormis le Ford EcoSport, proposent ce niveau de technologie.
l'habitacle ne profite malheureusement d'aucune évolution
L’arrivée de ce nouveau moteur ne s’accompagne malheureusement pas d’évolutions dans l’habitacle, qui en aurait bien besoin. La qualité de fabrication est irréprochable mais l’ergonomie toujours discutable avec une quantité industrielle de boutons sur la planche de bord. Il en va de même pour l’écran minuscule de 7 pouces qui combine navigation et multimédia. L’habitabilité arrière elle reste dans la bonne moyenne tandis que le coffre dispose d’un volume de chargement oscillant entre 356 et 1 372 litres, ce qui le place dans le haut de la catégorie.
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