Citroën C3 restylée : elle ne fera pas d'ombre aux Clio et 208 - Présentation vidéo
Florent Ferrière, Manuel Cailliot , mis à jour
La C3 est, avec 760 000 exemplaires écoulés depuis sa commercialisation en octobre 2016, la meilleure vente de Citroën et la 3e voiture la plus vendue en France en 2019. Elle subit aujourd'hui un restylage de mi-carrière, relativement léger, qui ne lui permettra pas de faire de l'ombre aux stars Renault Clio et Peugeot 208.
La C3 est plutôt discrète. Elle fait peu parler d'elle, ne se démarque ni en bien ni en mal, et pourtant, on la croise en fait à tous les coins de rue. Les 760 000 exemplaires sortis d'usines depuis maintenant presque 3 ans et demi la placent sur la troisième marche du podium des ventes de voiture chez nous. Ce faisant, elle fait bien mieux que sa devancière la C3 "2". Et est de loin la meilleure vente de Citroën. Cela dit, la concurrence fait rage sur ce segment. Et les deux grandes stars de la catégorie, la Renault Clio et la Peugeot 208, ont été renouvelées il y a peu. Caradisiac a d'ailleurs réalisé un grand comparatif de toutes les citadines polyvalentes du marché, où ces deux nouveautés obtiennent les deux premières places, quand la C3 termine, sans démériter toutefois, bonne dernière.
Il fallait donc pour Citroën redonner du pep's à sa citadine, et le restylage de mi-carrière est souvent l'occasion d'une mise à jour bienvenue. Cela dit, ici, les changements sont assez peu marqués, et pas franchement à même de faire peur à la concurrence, très affûtée.
Ce qui change à l'extérieur
Les transformations se concentrent sur la face avant. La C3 restylée inaugure en effet la nouvelle calandre de Citroën, qui sera déclinée sur tous les futurs modèles. La nouveauté ? Les joncs chromés, qui auparavant faisaient le tour des feux de jour, en restant quasi parallèles, se séparent désormais. La baguette inférieure plonge dans le bouclier (cela avait été annoncé par le concept Cxperience en 2016), et rejoint presque les optiques, qui perdent leur côté arrondi, en forme de gélule, pour adopter un contour plus géométrique, mais gagne la fonctionnalité full LED dès le premier niveau de finition. Le chrome relie ainsi les blocs optiques principaux, toujours en partie basse. On se demande pourquoi le chrome ne descend pas jusqu'à la base des phares, car cela laisse une partie en plastique brut de taille importante. En tout cas, ça ne fait pas bling-bling. La bouche centrale a été redécoupée, mais le bas du bouclier n'a en revanche pas été revu.
De profil, on note un nouvel habillage des Airbumps, qui n'en sont plus d'ailleurs (désormais du plastique moulé), avec maintenant trois grandes pastilles en relief, contre sept petites précédemment. Celle de devant peut être personnalisée. Il y a également deux nouveaux types de jantes, en 16 et 17 pouces. De son côté, la partie arrière n'a subi strictement aucun changement, pas même au niveau du dessin interne des feux, comme on le voit souvent.
Ce qui change pour la personnalisation
La C3 était déjà une auto personnalisable. Mais Citroën passe la seconde et renforce les possibilités. On passe de 36 à 97 combinaisons sélectionnables. Il y a d'abord sept couleurs de carrosserie, dont deux nouvelles, Rouge Elixir et Spring Blue. Il y a ensuite quatre teintes pour le toit et le pack Color, soit une de plus avec le nouveau Bleu Emeraude (en plus de blanc, noir et rouge). Le toit est accordé avec les rétroviseurs et les nouveaux décors de custode. Le pack Color correspond aux inserts sur les antibrouillards et les Airbumps. Enfin, les clients pourront prendre trois décors de toit, des stickers sur la gélule du pavillon.
Ce qui change à l'intérieur
Citroën a décidé de ne pas faire évoluer d'un poil le dessin de la planche de bord. La nouveauté, ce sont les sièges avant, avec le label de Citroën « Advanced Comfort », comme sur le C4 Cactus. Ils veulent donner le sentiment d'être dans les fauteuils de son salon, avec un meilleur maintien et moelleux. Et en effet, nous avons pu constater sur place leur grand confort, grâce à une mousse d'accueil moelleuse en surface, qui fait place en profondeur à une mousse haute densité, qui permet de ne pas s'avachir pour autant. Le siège conducteur peut aussi enfin avoir un accoudoir central. Mais c'est une option, ou plutôt un équipement qui vient uniquement si l'on sélectionne une ambiance intérieure, qui est en option.
Justement, il y a deux nouvelles ambiances optionnelles. L'une, nommée Techwood, joue la carte du chic, avec un bandeau de décoration à l'aspect bois et un garnissage clair en partie supérieure des sièges. L'autre, nommée Emeraude, se veut plus dynamique, avec une sellerie à maille 3D, un tissu noir sur le bandeau de planche de bord et des cerclages couleur... émeraude bien sûr.
La C3 conserve un écran tactile de 7 pouces, dont la finition devient brillante si l'on opte pour l'option navigation, ou reste mate dans le cas contraire et une instrumentation classique à aiguilles.
La qualité des matériaux, très moyenne jusque-là, n'a malheureusement pas non plus été améliorée, la citadine aux chevrons reste donc en retrait par rapport aux Fiesta, Polo, 208 et surtout Clio, qui lui sont bien supérieures dans ce domaine. Cela dit, le dessin reste moderne et agréable à l'œil, malgré les plastiques durs et brillants. Et la nouvelle ambiance Techwood est sympa.
Ce qui change pour l'équipement
Pratiquement rien, et c'est dommage. On pensait que la C3 moderniserait sa dotation pour rattraper son retard sur la concurrence. Mais la seule nouveauté est l'aide au stationnement avant. La citadine des chevrons proposait déjà le freinage d'urgence avec détection des piétons, la reconnaissance des panneaux de signalisation, les feux de route automatiques, l'alerte attention du conducteur, la surveillance des angles morts et l'alerte de franchissement de ligne blanche. Mais il n'y a pas de correction de trajectoire, le régulateur n'est pas actif… On se console avec la caméra connectée, utile en cas d'accident. Pas sûr en tout cas que cela suffise face à une Clio, une 208, une Ford Fiesta ou encore une Volkswagen Polo, qui sont bien plus technologiques, et qui peuvent bénéficier parfois d'un affichage tête haute, du régulateur de vitesse adaptatif, de la conduite autonome de niveau 2, autant d'équipements dont la C3 est privée.
Ce qui change sous le capot
Rien, ou presque, là encore. On retrouve en effet le même choix de motorisations. Il y a deux essences 3 cylindres PureTech, avec 83 ch (au lieu de 82 ch précédemment) et 110 ch. La C3 conserve une offre diesel, le BlueHDi 100 ch. Seul le Puretech 110 ch est proposé avec une boîte automatique EAT 6 rapports en option. Le petit bloc essence d'entrée de gamme 68 ch avait déjà disparu.
Il n'y a donc aucune trace d'hybridation pour la C3, pas même une micro avec alterno-démarreur. Ce qui est le cas pour la Clio, tandis que la 208 propose une version 100 % électrique. Encore une fois, la Citroën est à la traîne.
La face avant est modernisée, certes, mais au final, les retouches sont légères. Peut-être trop pour permettre à la C3 de passer sereinement sa deuxième moitié de carrière face à des rivales plus agressives, technologiques et soignées. Espérons que les tarifs, inconnus encore à ce jour, soient suffisamment attractifs pour lui permettre de continuer à tirer son épingle du jeu. Les commandes de cette C3 restylées seront ouvertes le 9 mars 2020 et les premières livraisons devraient intervenir à la fin du mois de mai.
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