Comment s’habiller pour le vélotaf à l’automne (et pour pas trop cher) ?
Avec des températures qui oscillent entre 7 °C le matin et 24 °C au retour du travail, le vélotaf automnal nécessite un équipement parfaitement calibré et si possible, qui ne coûte pas un rein. Voici un guide pour vous en sortir.
Oui c’est bon ça y est, vous faites du vélo. Vous aimez bien ça, à 2 € le litre c’est devenu une survie financière et vous ne souhaitez pas, à juste titre, en faire une affaire politique. Mais depuis quelques jours, le petit matin se pare d’une ambiance hivernale, tandis que le soleil profite de l’après-midi pour vous inonder de ses doux et chauds rayons. Vous cherchez l’équipement parfait pour la saison alors suivez le guide !
Préambule : la différence entre vélo musculaire et vélo électrique
Le vélo électrique offre toujours un mode « turbo » qui évite de forcer. Sachez que même dans ce cas-là, votre corps va chercher à se réchauffer. En musculaire l’effet est plus important, mais pas plus rapide paradoxalement. Ainsi, les conseils qui suivront s’adapteront aux deux cas de figure.
Autre point récurrent : superposer les couches fines plutôt qu’une couche épaisse. Vous pouvez alors en enlever pour ajuster la température du corps, c’est plus efficace et c’est souvent moins cher.
1. Les gants (musculaire et VAE) : plusieurs paires font la paire
Le froid s’empare vite et bien des extrémités de votre corps : mains, pieds, nez, crâne pour les chauves (mais nous y reviendrons dans une partie dédiée à la tête) sont les parties du corps qui souffrent le plus du froid, par leur exposition au vent. Car c’est lui qui donne froid, ce sont donc logiquement les parties qui lui sont le plus exposées qu’il faut bien protéger.
Les gants existent pour différentes saisons. Tant qu’on reste au-dessus des 10 °C, les gants de mi-saison sont efficaces. Pas la peine d’aller chercher la paire hiver. Pour le retour sous des températures plus clémentes (18°C et plus) une paire de gants d’été fera bien l’affaire.
Les gants restent l’un des accessoires de protection dont on parle peu mais qui est indispensable (il faut protéger vos mains).
2. Multipliez les couches fines pour ajuster la tenue à mi-parcours si besoin
3. Le casque, le bonnet et la cagoule : il faut bien choisir
Le casque à mi-saison est probablement l’élément le plus agaçant à gérer. Car sa taille est choisie selon votre tour de tête nu.
Par conséquent, si vous n’avez pas ou plus de cheveux, il faut ajouter un bonnet, fin, en dessous.
Donc cela amène évidemment à l’achat d’un second casque, un chouya plus large, qui accepte l’épaisseur du bonnet.
Le prix des casques varie fortement. Notez que c’est souvent le confort qui fait la différence et non la protection. Donc ne vous ruinez pas en pensant être mieux protégé.
En réalité, il y a même un troisième casque qui s’ajoute lorsqu’il fait très froid et qui est directement emprunté à l’univers des sports d’hiver.
Comptez entre 35 euros et 100 euros selon le casque.
Attention aux casques à visières : souvent mal conçues, elles redirigent l’air sur vos yeux par l’intérieur. Les casques lumineux ne servent pas vraiment et il est préférable de prendre une lampe à part à fixer sur vous n’importe où.
NDLR : on ne le rappelle jamais assez mais un casque qui tombe sur le sol est un casque HS. Il est à jeter et remplacer.
4. Les lunettes et le masque
Le froid qui cisaille le nez et brûle les yeux. C’est assez courant lorsqu’on roule de nuit au petit matin. Pour les yeux, des lunettes transparentes et englobantes existent dans n’importe quel magasin de sport proposant un rayon vélo. Comptez une quinzaine d’euros.
En revanche, pour le retour, pensez à une paire un peu teintée si la lumière vous gêne.
Pour le nez, pas de magie : la cagoule en polyamide et élasthanne (ou simplement en coton) qui évite de transpirer, permet de respirer et protège le nez dans la foulée. Pensez à en avoir plusieurs pour faire un roulement. L’avantage, c’est qu’elle remplace également le bonnet.
5. Que faire du sac ?
Le sac à dos fait beaucoup transpirer à vélo. Si vous avez un siège enfant vide derrière vous, servez-vous-en comme porte-bagages. Sinon, il existe des supports qui se placent sur les tubes de selles. Après tout, il s’agit de vêtements souples et fins, qui prennent peu de place.
Comptez entre 30 et 70 euros pour un sac ou une sacoche à fixer sur le vélo.
Évidemment, si votre vélo dispose d’un porte-bagages, vous avez le choix entre les sacoches officielles qui donnent un look de facteur ou les sangles qui donnent des airs de saucisson au sac. Dans les deux cas, le style n’est pas vraiment le mot d’ordre.
6. Apprendre à tenir le rythme et enlever des couches si besoin
Enfin, ce dernier conseil est plus une astuce pleine de bon sens mais qu’on peine à tenir : gardez un rythme léger à l’aller pour ne pas transpirer. Vous allez spontanément chercher l’effort. C’est d’autant plus humain que vous souhaiterez rapidement vous réchauffer.
Pourtant, vous verrez qu’à peine 5 minutes après avoir démarré, que ce soit sur un vélo dont l’assistance électrique est réglée à fond ou sur un musculaire, votre corps va chauffer.
Si vous avez trop chaud, arrêtez-vous 30 secondes et retirez une couche. Le vélo a ça de bien que la variation du temps de trajet est très faible.
7. Achetez des vêtements de pluie
Ce n’est ni la chose la plus amusante, ni le vêtement le plus élégant. Mais l’ensemble veste et pantalon de pluie qui recouvre les chaussures peuvent vous sauver. Vous en aurez pour environ 80 euros.
Les deux problèmes sous la pluie resterons les suivants :
- La pluie dans les yeux ou sur les lunettes est gênante.
- Il faut prévoir un endroit où étendre les vêtements une fois arrivé sur son lieu de travail
Si ces deux points vous gênent, il est préférable d’avorter la conduite sous la pluie.
8. Restez visible : éclairez-vous
On termine sur un élément qui n’est pas vestimentaire : l’éclairage. Il existe deux types de lampes : celles pour être vu et celles pour voir.
Les prix ont beaucoup augmenté ces derniers temps. Les modèles à piles (qu’on peut alimenter via des piles rechargeables de type Panasonic Eneloop pour plus d’économie) sont lourds et volumineux. Mais on peut aisément en changer les accus (avec une paire de secours sur soi) et ce, sans avoir à les retirer du vélo. Puis on n’a pas besoin de les jeter une fois les accus affaiblis par les cycles. Enfin, les périodes sans utilisation n’endommageront pas les batteries à l’intérieur.
Les modèles à batterie intégrée sont plus compacts, plus esthétiques, plus endurant souvent et plus puissants. Il faudra cependant veiller à les utiliser un peu en été en journée et les stocker avec une batterie chargée à 50% pour éviter l’usure prématurée.
Les prix oscillent entre 45 euros et plus de 200 euros. Tout dépendra de la puissance.
Notez qu’il existe deux écoles : les cyclistes qui préfèrent multiplier les sources lumineuses et celles et ceux qui mises sur un gros modèle puissant. La première méthode éclaire plus large, l’autre éclaire plus loin.
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