Essai vidéo – Opel Corsa (2019) : l’or à l’Opel ?
En passant à sa 6ème génération 37 ans après la 1ère, la Corsa devient techniquement très proche de la Peugeot 208. Vouée à se vendre un peu mieux que celle-ci, ses différences ne se limitent pas à son apparence, mais a-t-elle de quoi satisfaire à ses ambitieux objectifs commerciaux ? Début de réponse avec l’essai de la version GS Line 130 ch, à boîte automatique, la plus puissante de la gamme en attendant l’électrique.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,7/20
Note
des propriétaires
En bref
6 génération de Corsa Technologie 100 % PSA
Conçue en 22 mois
Fabriquée en Espagne à Saragosse
Voici treize ans déjà que la Corsa n’est plus à 100 % Opel. En 2006, la génération D s’établissait sur la plate-forme de la Fiat Grande Punto, dont elle reprenait aussi le bloc diesel 1,3 l. La Corsa E, apparue en 2014, était une évolution de la D, mais la F, sortie cette année, marque une rupture. Cette fois, c’est PSA qui fournit toute la partie technique, de la plate-forme CMP aux motorisations en passant par les suspensions. Alors, la nouvelle Corsa, un clone de la 208 ? Pour perpétuer une lignée très importante commercialement puisque vendue à 13,7 millions d’exemplaires, Opel ne peut pas s’en tenir à cela.
Des designers libres
Le fait qu’Opel n’appartienne plus à GM mais à PSA, essentiellement européen, change la donne en matière de design. Quand le blitz brillait dans la galaxie GM, le design de ses modèles était le plus souvent le fruit de compromis internationaux. Grâce au groupe français, la marque allemande peut se concentrer sur sa propre identité visuelle.
Une chose que Ford Europe ne peut pas faire par exemple. Aussi, Opel a-t-il pu garder au complet son équipe de designers, alors que bien souvent, un rachat est synonyme de vagues de licenciements. La Corsa, première allemande conçue après la reprise par PSA, se signale ainsi par un style nettement plus distinctif que celui de sa devancière.
Il a été travaillé pour étirer visuellement la voiture en longueur et en largeur, afin de la faire paraître bien assise et plus grande qu’elle n’est
A l’avant par exemple, les barres de LED s’alignent avec les barrettes chromées de la calandre et même le logo pour créer un trait horizontal pratiquement continu, barré à ses extrémités par les « ailes » de l’éclairage de jour. Même jeu de profil où le pavillon noir force l’œil à se concentrer sur la partie colorée de la caisse, qui semble du coup plus basse et longue. C’est réussi puisque la F semble bien plus grande que la E, alors qu’elle ne la surpasse que de quelques centimètres.
Pourtant, tout n’est pas distinctif dans ce dessin, le toit « flottant » faisant les beaux jours du Renault Captur depuis quelques années déjà, alors que la virgule de tôle ornant le bas de la porte arrière, servant à accrocher la lumière, ayant déjà fait ses preuves sur la Mercedes Classe B. En revanche, la crête centrale du capot est plus typiquement Opel, dont elle rappelle les modèles des années 60-70.
Même topo dans l’habitacle, avec cette planche de bord visuellement très large, bien aidée en cela par le bandeau central coloré. Le style est cela dit bien plus sage que dans la Peugeot 208 ou même la Citroën C3. Pas d’excentricité ici, surtout du sérieux avec des commandes disposées de façon classique : cadrans devant le volant et non au-dessus, commande de climatisations physiques et non intégrées à l’écran central… L’ergonomie se révèle claire.
En revanche, on ne s’extasiera pas sur l’habitabilité arrière, qui semble inférieure à celle d’une Clio ou d’une Polo en longueur aux genoux. Heureusement, la qualité des matériaux se situe dans la bonne moyenne de la catégorie, avec du plastique rembourré sur le haut de la planche de bord, tandis que l’assemblage se révèle soigné.
Trois moteurs disponibles pour l’instant
Sous le capot, on ne retrouve que des mécaniques PSA. D’une part, cela permet des économies d’échelle, d’autre part, récupérer les blocs de l’ancienne Corsa eût impliqué de payer des royalties à GM. En essence, c’est le 3-cylindres 1,2 l bien connu sur les C3 et 208, notamment qui est à l’œuvre, en 75, 100 et 130 ch, le moins puissant n’étant pas suralimenté, alors que le dernier s’attèle exclusivement à la boîte automatique à huit rapports fournie par Aisin. Le 100 ch est le seul à donner le choix entre cette dernière et la transmission manuelle à six rapports, seule offre pour le diesel, qui n’est autre que le 4-cylindres 1,5 l de 100 ch baptisé HDI chez PSA. Plus tard, au printemps 2020, l’unité électrique de 136 ch déjà disponible chez Peugeot et DS, sera proposée. Sa batterie de 50 kWh autorisera une autonomie de 337 km en norme WLTP sur l’Opel.
Toutes ces mécaniques conservent les cartographies des modèles de marque française, et on pourrait croire que les réglages des trains roulant ne bénéficient pas non plus de réglages spécifiques. On aurait tort. Si les épures restent celles des cousines françaises – jambes McPherson à l’avant, essieu de torsion à l’arrière – Opel souhaite donner à la Corsa un feeling plus sportif et précis que celui de la 208, aussi l’amortissement est bien spécifique, plus ferme en début de course. Il a été mis au point au centre d’essai de la marque allemande, à Dudenhofen. Autre différence, le volant est ici plus grand que sur la Peugeot, donc on a dû revoir la loi d’assistance de direction, alors que le système demeure identique.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,06 m
- Largeur : 1,76 m
- Hauteur : 1,43 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 309 l / NC
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 103 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Juillet 2019
* A titre d'exemple pour la version VI 1.2 TURBO 130 GS LINE AUTO 5P.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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