Fiabilité du Renault Captur : la maxi-fiche occasion de Caradisiac
Dates clés
- Mars 2013 : commercialisation du Captur
- Mars 2015 : arrivée du 1.5 dCi 110
- Mai 2017 : restylage (boucliers, qualité intérieure)
En bref
Le Renault Captur est un best-seller de la marque, avec la Clio. Son succès a été immédiat, dès sa sortie. Une bouille qualifiée d'adorable par le plus grand nombre, des possibilités de personnalisation, une bonne habitabilité, un réseau de distribution motivé ont participé à ce succès. Le prix aussi. Même si assez élevé dans l'absolu, il est plus abordable que pour les SUV compacts qui faisaient leur loi à l'époque de sa sortie. Depuis, les "urbains" ont pris leur revanche et le Captur y a contribué autant qu'il en a profité ! Il est resté première vente du segment pendant 3 ans avant que le Peugeot 2008 lui ravisse le titre, qu'il a ensuite repris avec son restylage.
Ses aspects pratiques (rangements, banquette coulissante), son équipement fourni ont achevé de convaincre les acheteurs, qui ont du coup passé sur une qualité de fabrication pas folichonne au départ, sur des moteurs essence gourmands et un choix réduits de motorisation et de transmission. Trois moteurs seulement au lancement (2 essence et un diesel) et pas de boîte mécanique sur le plus puissant des essence. Comme beaucoup d'autres, le Captur n'existe pas en 4x4, mais propose un système de motricité renforcée baptisé "extended grip", pour se sortir de situations pas trop délicates.
Côté fiabilité, on ne peut pas dire que tout soit rose, c'est même plutôt le contraire, comme on pourra le voir à la suite. Il faut donc être vigilant en cas d'achat.
Caradisiac a aimé
- Le look consensuel
- Le confort de roulage
- La banquette coulissante
- La vie à bord
- La sobriété des diesels
Caradisiac n'a pas aimé
- La qualité de finition avant restylage
- L'absence de boîte mécanique sur certains moteurs
- La consommation des blocs essence
- L'insonorisation des diesels
- La mollesse dans certaines situations
- Quelques gros soucis de fiabilité
Nos versions préférées
- 1.2 TCE 120 ENERGY WAVE
- 1.5 DCI 110 ENERGY INTENS ECO2
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le Look : subjectif certes, mais dans le cas du Captur, il plaît tout de même au plus grand nombre, et les versions bicolores ont du succès.
- Le confort de roulage : les sièges, banquette et amortisseurs procurent un moelleux bienvenu en condition de conduite normale/
- La banquette coulissante : elle permet de moduler le volume du coffre et de favoriser, au choix, soit les bagages, soit les jambes des passagers. Et ce, en série.
- La vie à bord : globalement, le Captur est accueillant, habitable, dispose de nombreux rangements, d'une bonne visibilité et luminosité, de touches de couleur bienvenues.
- La sobriété des diesels : le 1.5 dCi, en 90 ch ou 110 ch, est un des plus sobres de la catégorie. Il permet des autonomies intéressantes.
Ce qui peut faire hésiter
- La qualité de finition : avant le restylage de mai 2017, la qualité des matériaux employés à bord laisse à désirer. C'est dur, clinquant et ça sonne creux. Le restylage améliore ce point grandement.
- L'absence de boîte mécanique sur certains moteurs : sur le 1.2 TCe 120 ch, en début de carrière, le seul choix de transmission était la boîte EDC à double embrayage. Ce n'est qu'à l'été 2016 que la boîte mécanique est enfin proposée.
- La consommation des blocs essence : contrairement aux diesels, les moteurs essence, 0.9 TCe et 1.2 TCe, sont plutôt gourmands par rapport à la concurrence.
- L'insonorisation des diesels : les dCi laissent passer quelques décibels, à l'accélération, au ralenti et à haute vitesse.
- La mollesse : si les suspensions préservent un certain confort de roulement, lorsque le rythme s'accélère, ou sur route bosselée, leur mollesse rend le ressenti à bord assez désagréable. Le Captur a tendance à rebondir sur les dos-d’âne. Un Peugeot 2008 est mieux tenu.
Budget
Achat / Cote :
Le Renault Captur n'était pas, et n'est toujours pas parmi les plus abordable en neuf. Mais d'une part, les remises sont plus que conséquentes chez Renault, donc personne n'achète au prix catalogue, et ensuite, la décote finalement assez rapide (elle était moindre en début de carrière) fait que les prix en occasion sont assez intéressants aujourd'hui pour les premiers modèles.
Consommation :
Les blocs essence Tce ne sont pas spécialement sobres, au contraire. Ils ont même une fâcheuse tendance à ingurgiter pas mal de sans-plomb. Plus que les concurrents à puissance équivalente. Par contre, comme à l'accoutumée, les diesels (1.5 dCi 90 et 110) sont d'une sobriété exemplaire. À noter, la boîte EDC à double embrayage entraîne une belle surconsommation en conditions réelles, même si les chiffres officiels disent l'inverse.
Assurance :
Étonnamment, les primes d'assurance pour le Renault Captur sont un tout petit peu plus élevées que pour ses concurrents équivalents. Pas de beaucoup, certes, mais c'est à signaler (+ 7 à 8 %).
Prix des pièces :
Contrairement aux assurances, les ateliers ne matraquent pas les propriétaires. Les pièces d'usure, presque toutes (amortisseurs, disques, plaquettes, filtres, embrayage...), sont abordables. C'est un point positif.
Entretien :
Les intervalles de révision sont fixés à 30 000 km, mais 2 ans pour les diesels, et 1 an pour les essence. Pour ces derniers, pas de courroie de distribution à remplacer. C'est le cas sur les diesels dCi, avec une échéance fixée à 150 000 km ou 6 ans. Le taux de main-d’œuvre est en moyenne raisonnable chez Renault. Au final, pour le Captur, les coûts d'entretien sont raisonnables, surtout en essence.
Fiabilité
Description :
Après 5 ans de carrière, le recul commence à être important concernant la fiabilité de ce SUV urbain tricolore. Et malheureusement, elle est moyenne, très moyenne. Bien sûr, sa grande diffusion fait que les témoignages négatifs affluent plus que pour d'autres. Néanmoins, en proportion, certains soucis peuvent être qualifiés d'ultra-récurrents. Et ont pourri la vie de nombreux propriétaires. Car si certains trouvent rapidement des solutions, d'autres sont plus difficiles à circonscrire et à résoudre. Il faut donc, en cas d'achat en seconde main, veiller à ce que tout ce qui est décrit ici soit absent, ou déjà résolu. Bien sûr, tous les exemplaires vendus n'ont pas connu la totalité des aléas ici listés, et c'est heureux.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Boîte EDC. La boîte mécanique pilotée à double embrayage EDC6 connaît sur le Captur plus de soucis que sur les autres modèles du groupe, étonnamment. Bruits métalliques, craquements patinages, blocages, casses sont courants. À des kilométrages faibles qui plus est (parfois avant 40 000 km). Si les reprogrammations ne résolvent pas les problèmes, il faut la remplacer. Renault participe aux factures hors garantie, mais parfois insuffisamment, il faut insister.
- Batterie. Très nombreux cas de batterie HS très rapidement (parfois après moins de 3 000 km ou quelques semaines). Un souci qui a tendance à récidiver. Parfois lié à un bug électronique qui allume les phares sans raison et vide la batterie. Il faut alors reprogrammer les boîtiers électroniques concernés. Le souci semble éradiqué aujourd'hui.
Autres pannes ou faiblesses :
- Consommation d'huile. Surtout sur le 1.2 TCe 120, mais aussi sur les autres moteurs dans une moindre mesure, la consommation d'huile est excessive (jusqu'à plus de 0,5 litre pour 1 000 km). Causes multiples, et résolution différentes (remplacement des joints de carter d'huile ou de carter de distribution, remplacement de la segmentation, reprogrammation pour modifier les valeurs de pression à l'admission, etc.). Cela peut aller jusqu'au remplacement du bas-moteur ou du moteur.
- Consommation de liquide de refroidissement. Surtout sur le 0.9 TCe, mais aussi sur le 1.2 TCe, consommation excessive de liquide de refroidissement. Là aussi, plusieurs causes possibles : fuite du vase d'expansion, souci de serrage des colliers sur les durits de ce même bocal, fuite au niveau de la pompe à eau. Il faut veiller au niveau.
- Stop and Start. Fonctionnement très aléatoire du dispositif sur de nombreux exemplaires (sauf 1.2 TCe EDC qui en est dépourvu). Il marche, puis ne marche plus, puis remarche. Peut parfois être lié au niveau de charge de la batterie, mais parfois, c'est insoluble par les concessionnaires.
- Embrayage. Sur le 1.5 dCi 90, nombreux cas d'embrayages qui broutent, en première essentiellement. Inconfortable plus que grave. Le remplacement de la pièce résout en général le souci, mais ça peut se reproduire (nombreux cas de récidive).
- Boîte de vitesses. Plus rarement, difficulté de passage de la marche arrière sur les boîtes mécaniques.
- Vibrations. Toutes motorisations confondues, nombreux cas de vibrations dans la caisse aux environ de 115 à 130 km/h. Des équilibrages des roues ne sont pas toujours suffisants, car cela peut provenir du groupe embrayage/volant moteur, à remplacer. Toutefois, même dans ce cas, le souci peut persister !
Aspect extérieur :
- Rien à signaler de récurrent à ce chapitre, à part quelques témoignages de peinture fragile, et de béquet de hayon bruyant ou mal fixé.
Finition intérieure :
- Bruits d'air : sur de nombreux exemplaires, bruits d'air au niveau des portières avant (joints de vitre ou joints de portière). Il faut régler les portières ou remplacer les joints.
- Joints. Quelques cas de coupure au niveau de joints de portière arrière.
- Plage arrière. Bruits en provenance de la plage arrière sur mauvaise route. À faire régler (cales).
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- R-Link. Le système multimédia R-Link est affecté de nombreux bugs jusqu'en 2015 au moins, c'est moins fréquent ensuite. Lenteurs, blocages, dysfonctionnement du GPS, de l'autoradio, de l'écran. Reprogrammations, voire remplacements ont été nécessaires. Il faut insister pour que tout soit pris en garantie, car ce n'est pas une pièce d'usure.
- Bugs électroniques. Le Captur est affecté de bugs électroniques divers et variés. Cela va de la clé carte non reconnue à l'impossibilité d'éteindre ses phares, en passant par des messages d'erreur intempestifs, des soucis de démarrage aléatoires ou des essuie-glaces à l'automatisme capricieux, entre autres exemples. Le plus souvent, des reprogrammations des fonctions concernées (il en faut parfois plusieurs) font disparaître les bugs. Parfois, un simple arrêt du moteur puis redémarrage suffit.
- Essuie-glace arrière. Défaillance prématurée (parfois après seulement quelques mois). Le remplacement du moteur est nécessaire.
- Jauge. Elle indique un contenu fantaisiste, ou ne remonte pas après le plein de carburant. À faire reprogrammer.
Rappel de rectification en concession :
- Mars 2015. Rappel de 93 863 exemplaires de Captur produits jusqu'en novembre 2014, pour un risque de détérioration des flexibles de frein (mauvais montage des écrans de protection des passages de roues avant, risquant de les pincer). Contrôle du positionnement et remplacement éventuel des flexibles et/ou des écrans de protection.
- Novembre 2015. Rappel d'une série de Captur pour pose d'un écarteur et remplacement éventuel du tuyau d'alimentation en carburant. Il pouvait entrer en contact avec une vis de support moteur (risque de fuite).
- Octobre 2016. Rappel des modèles diesel respectant la norme Euro6b produits entre février 2015 et septembre 2015. Remplacement du FAP, qui inclut le piège à Nox, et reprogrammation de la gestion de ce dernier. Un mauvais calibrage résultat en une saturation trop rapide du piège, et des fréquences de régénérations trop basses. D'où une pollution supérieure.
Meilleures versions
En Essence : 1.2 TCE 120 ENERGY WAVE
En Diesel : 1.5 DCI 110 ENERGY INTENS ECO2
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération