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Finalement, le salaire de Carlos Tavares a du mal à passer

Dans Economie / Politique / Politique

Cédric Pinatel

Le très beau salaire de Carlos Tavares a du mal à passer. Plusieurs agences de conseil estiment que son montant est trop élevé par rapport au contexte économique actuel du groupe Stellantis.

Finalement, le salaire de Carlos Tavares a du mal à passer

36,5 millions d’euros. Voilà ce que devrait toucher Carlos Tavares pour son travail en tant que directeur général du groupe Stellantis sur l’année 2023. Supérieure à celle du patron de Ford Jim Farley qui fait déjà beaucoup parler aux Etats-Unis, cette rémunération a été très critiquée chez nous et même de l’autre côté de l’Atlantique, sachant que Stellantis y met en œuvre d’importantes réductions de postes.

Voilà pourquoi même les agences de conseil considèrent négativement le montant de cette rémunération de Carlos Tavares. L’institut ISS estime d’ailleurs, d’après les journalistes du Monde, que la rémunération totale du directeur général atteindrait en fait 42 millions d’euros sur l’année 2023. Elle la juge « excessive », même dans un contexte de bons résultats.

Une marge excellente

Rappelons que le groupe Stellantis revendique une marge opérationnelle de 11,8% sur l’année 2023, un chiffre qui place le groupe parmi les meilleurs constructeurs automobiles de la planète (avec 18,6 milliards d’euros de bénéfice net). C’est aussi pour cette raison que la rémunération de Carlos Tavares a été portée à ce niveau avec deux millions d’euros de salaire fixe, un bonus de performance de 11,4 millions d’euros, des bonus en action de 13 millions d’euros et une prime exceptionnelle de 10 millions d’euros liée à la transformation du groupe Stellantis. 

Comme ISS, l’agence Glass Lewis spécialisée notamment dans les votes en assemblée générale conseille aux actionnaires de voter contre la proposition de salaire de Carlos Tavares. De même que Proxinvest, pour les mêmes raisons. Il est à noter que Glass Lewis avait déjà conseillé aux actionnaires de Stellantis de voter contre la rémunération de Carlos Tavares en 2022. Et le directeur général avait tout de même réussi à la percevoir.

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