L'auto des voisins - Au fin fond des Cévennes, Jorn compte chaque jour sur son Suzuki Grand Vitara de 2005
Lorsque l'on vit isolé, en pleine nature, et qu'une piste caillouteuse est le seul accès à sa maison, le 4x4 s'impose. En s'offrant un vieux Grand Vitara qui ne craint ni les ronces ni les crevasses, le Cévenol d'adoption pense avoir fait le bon choix. Et plusieurs années après son acquisition, il est conforté dans sa décision.
La voiture n'est pas qu'un objet de plaisir. Pour Jorn, qui vit en pleine nature dans les Cévennes, à 4 km du premier village, et sans le moindre voisin à portée de voix, elle est un outil indispensable. Alors il s'est mis en quête d'une auto fiable, "un bon cheval", qui soit capable de démarrer chaque matin, de crapahuter un minimum sur les 500 m de piste qui l'amènent de sa maison au bitume étroit qui lui permet de rejoindre la civilisation. Alors, il y a quatre ans, il a exposé son cahier des charges au garagiste du village qui connaissait le remède à son problème : le Suzuki Grand Vitara.
"Je ne cherchais pas une auto spécialement chère ou confortable, mais un engin fiable". Et pour qu'elle soit capable d'endurer les difficultés de ces montagnes de Lozère, une bonne garde au sol est indispensable, et quatre roues motrices ne le sont pas moins. Le consultant international en informatique, s'en est donc allé trouver le professionnel, qui a débusqué l'engin à 400 km de là, à Annemasse dans les Alpes, patrie de ce type de voitures en général, et de Suzuki en particulier.
L'auto en question date de 2005. Équipée d'un bloc diesel de 109ch "qui fait largement l'affaire" et d'une finition haut de gamme pour l'époque, avec sa clim, ses inserts "façon bois" et ses sièges en cuir qui ont largement vécu, le Grand Vitara crapahute depuis 2018 dans les collines, mais pas seulement. "Ici, pour chercher son pain, c'est 20 minutes en voiture, et deux heures à pied". Autant dire qu'il faut pouvoir compter sur sa voiture chaque matin, et ce, quelle que soit la météo et la force des épisodes cévenoles. Et la boulangerie n'est pas la seule destination de Jorn. Son dentiste ? "Il est à deux heures". Son club de tennis ? Il faut compter une heure. Et lorsque le consultant doit prendre un avion ou un TGV, il se rend à Nîmes ou à Montpellier, à deux bonnes heures aussi.
L'entretien ? Des vidanges et des pneus
Mais alors, 4 ans, et 58 000 km effectués plus tard, quel est aujourd'hui son regard sur sa bête de somme ? Elle semble avoir largement rempli le contrat, et ce, pour une somme on ne peut plus raisonnable puisqu'elle a coûté 4 000 euros au Cévenol d'adoption. Quant aux frais supplémentaires qu'il a dû engager depuis son achat, ils se limitent aux révisions régulières et aux pneus, qui s'abîment assez vite sur les pistes alentour. Si c'était à refaire, Jorn ne modifierait en rien son choix, ni pour le modèle qu'il a acheté, ni pour la manière de procéder. "Car le garagiste du village est présent et compétent". Et, surtout, le premier concessionnaire de la marque est à deux heures de route. Minimum.
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